La pandémie due au coronavirus menace l’Europe d’une fracture économique majeure

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Dans le centre de Rome, devant un restaurant fermé à cause de la pandémie de Covid-19, le 21 mai.
Dans le centre de Rome, devant un restaurant fermé à cause de la pandémie de Covid-19, le 21 mai. TIZIANA FABI / AFP

Quand la pandémie a frappé l’Italie en février, l’Europe se remettait à peine de la crise de la zone euro de 2012-2015 et les disparités économiques entre les pays européens étaient béantes. La récession historique provoquée par le confinement vient de nouveau accentuer ces divergences : les pays les plus touchés en Europe sont les plus endettés et les moins en mesure de consacrer des moyens importants à la relance économique.

A moyen terme, ces écarts croissants entre les Vingt-Sept font courir de nombreux risques à l’Union européenne (UE) : une nouvelle crise de la zone euro, une montée de l’euroscepticisme, de nouvelles fractures au sein d’une construction déjà mise à mal par la succession en dix ans de plusieurs crises (financière, migratoire et le Brexit).

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« Si nous n’agissons pas de manière déterminée, nous verrons des distorsions croissantes sur le marché unique et des inégalités sociales déstabilisantes », a ainsi lancé Ursula von der Leyen, en présentant son plan de relance de 750 milliards d’euros mercredi 27 mai. Voila pourquoi, a expliqué la présidente de la Commission européenne, elle souhaite que 500 milliards d’euros soient transférés aux pays les plus touchés par le virus et ses conséquences économiques.

Mardi, la Banque centrale européenne (BCE) ne disait pas autre chose. Dans son rapport sur les risques financiers, elle estimait qu’à terme, si rien n’était fait, « la possibilité de redénomination [c’est-à-dire de sortie de l’euro d’un pays] risque d’augmenter ».

C’est un fait, l’ampleur de la pandémie n’a pas été la même dans tous les pays. Certains, comme l’Italie ou l’Espagne, la subissent de plein fouet. Quand d’autres, comme le Portugal ou l’Allemagne, comptent moins de malades.

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Quant au confinement qui a paralysé l’économie mondiale, il a certes concerné la plupart des Vingt-Sept, mais il y a été moins long et moins difficile dans les pays qui s’en sont le mieux sortis, particulièrement l’Allemagne. De plus, certains secteurs mettront bien plus de temps que d’autres à se remettre de cet épisode. Ainsi le tourisme et le transport aérien, pour n’en citer que deux, ne sont pas prêts de renouer avec leur niveau d’activité d’avant l’apparition du Covid-19.

Récession

Manque de chance, les pays qui sont les plus touchés – notamment l’Italie et l’Espagne – sont aussi ceux qui sont les plus dépendants de ces activités. D’autres Etats du sud de l’Europe, que le virus avait relativement épargnés, comme la Grèce ou le Portugal, plongent avec la chute du nombre de visiteurs.

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