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La Nouvelle-Zélande a suspendu, mardi 28 juillet, son traité d’extradition avec Hongkong en raison de sa « profonde préoccupation » quant à la nouvelle loi de sécurité que la Chine a imposé au territoire, imitant le Canada, la Grande-Bretagne et l’Australie.
« L’adoption par la Chine de la nouvelle loi sur la sécurité nationale a érodé les principes de l’Etat de droit » et « a violé les engagements de la Chine auprès de la communauté internationale », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Winston Peters.
Cette suspension, qui risque de provoquer la colère de Pékin, plus important partenaire commercial de Wellington, est justifiée, car « la Nouvelle-Zélande ne peut plus avoir confiance dans l’indépendance du système judiciaire de Hongkong par rapport à la Chine », a-t-il ajouté.
Winston Peters a précisé que la Nouvelle-Zélande allait renforcer les restrictions concernant les exportations de matériel militaire vers Hongkong et a mis en garde ses citoyens quant aux voyages dans l’ancienne colonie britannique.
Fin de Hongkong en tant que cité libre
La nouvelle loi de sécurité nationale, adoptée le 30 juin par l’Assemblée nationale populaire à Pékin, est entrée en vigueur à Hongkong le 1er juillet. Elle permet de réprimer quatre types de crimes contre la sécurité de l’Etat à Hongkong : les activités subversives, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères.
Cette loi marque la fin de Hongkong en tant que cité libre, alors que la région administrative spéciale avait, jusqu’à présent, le privilège d’être la seule ville de Chine où les libertés individuelles étaient protégées. Alors que Hongkong a marqué, le 1er juillet, les vingt-trois ans de sa rétrocession à la Chine, ce texte limite considérablement, voire annihile, les libertés civiles et politiques de n’importe quel citoyen en désaccord avec le système chinois ou avec le gouvernement. « Cette loi est faite pour terroriser, intimider, réduire Hongkong à néant, faire de Hongkong une ville dans laquelle il n’y aura plus de dissidence, plus de manifestations, plus d’opposition », avait déclaré au Monde Claudia Mo, députée du camp prodémocratique.
Depuis l’adoption de cette loi, trois partenaires de la Nouvelle-Zélande au sein de l’alliance des services de renseignement Five Eyes (Canada, Grande-Bretagne, Australie) ont aussi suspendu leur traité d’extradition avec Hongkong, tandis que les Etats-Unis ont affirmé vouloir faire de même.
Il n’y a pas eu de réaction immédiate de Pékin, mais la diplomatie chinoise a déjà prévenu que des pressions contre la Chine sur cette loi controversée représenteraient une « ingérence grossière dans les affaires intérieures » du géant asiatique.
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