La Nouvelle IRA admet sa responsabilité dans la mort d’une journaliste à Londonderry

0
203

[ad_1]

Le groupe républicain dissident présente ses excuses aux proches de Lyra McKee, raconnaissant qu’elle avait été « tragiquement » tuée.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h05, mis à jour à 07h16

Temps de Lecture 2 min.

Dans le quartier de Creggan, à Londonderry, en Irlande du Nord, le 19 avril.
Dans le quartier de Creggan, à Londonderry, en Irlande du Nord, le 19 avril. CLODAGH KILCOYNE / REUTERS

La Nouvelle IRA, groupe républicain dissident luttant pour la réunification de l’Irlande, a, dans une déclaration au quotidien The Irish News, mardi 23 avril, admis sa responsabilité dans la mort de la journaliste Lyra McKee. La jeune femme de 29 ans avait été tuée par balle, jeudi soir, lors d’affrontements à Londonderry (Irlande du Nord).

La Nouvelle IRA a présenté « ses sincères et entières excuses au partenaire, à la famille et aux amis de Lyra McKee pour sa mort ». La jeune femme a été « tragiquement » tuée alors qu’elle se « tenait à côté des forces ennemies », a justifié le groupe, en évoquant des policiers « lourdement armés », qui auraient « provoqué les émeutes » précédant la mort par balle de la journaliste.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Irlande du Nord, la mort d’une journaliste ravive le spectre de la guerre civile

Heures sombres des « Troubles »

Ce drame rappelle les heures sombres des « Troubles » qui ont déchiré la province britannique de l’Irlande du Nord pendant trois décennies.

Opposant républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l’Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la Couronne britannique, ces violences avaient fait quelque 3 500 morts avant de prendre fin grâce à l’accord du Vendredi saint de 1998. Cet accord avait imposé un retrait des forces britanniques et le désarmement de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).

Mais des républicains dissidents, luttant pour la réunification de l’Irlande, y compris par la violence, restent actifs, comme la Nouvelle IRA, créée entre 2011 et 2012. Ce groupe avait revendiqué l’explosion, en janvier, d’une voiture piégée à Londonderry. Un attentat auquel a succédé la découverte de plusieurs paquets contenant des petits engins explosifs, retrouvés notamment dans des bâtiments des aéroports de Londres City et Heathrow. Des actes également revendiqués par la Nouvelle IRA.

« Pas en notre nom »

Après la mort de Lyra McKee jeudi soir, la police nord-irlandaise a affirmé avoir constaté un « changement radical » dans le quartier de Creggan, où ont eu lieu les affrontements et dont les habitants étaient, jusqu’ici, réputés pour leurs relations tendues avec les forces de l’ordre.

Et sur l’emblématique mur du « Free Derry Corner », symbole des revendications séparatistes, a été inscrit le message « Pas en notre nom. RIP Lyra », reflétant la colère des habitants et le rejet de cette forme de violence.

Les six principaux partis politiques d’Irlande du Nord – y compris les unionistes et les républicains, incapables depuis plus de deux ans de se mettre d’accord pour former un gouvernement à Belfast – ont également publié une rare déclaration commune.

« Le meurtre de Lyra constitue une attaque contre tous les membres de cette communauté, une attaque contre la paix et le processus démocratique. »

Les funérailles de la jeune femme doivent avoir lieu mercredi, à la cathédrale Sainte-Anne de Belfast.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: