La Norvège, championne du recyclage des bouteilles en plastique

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Comme une évidence, la femme sort de son sac une bouteille en plastique et la glisse dans l’orifice d’une imposante machine, dans le centre commercial d’Alnabru, un quartier au nord-est d’Oslo. L’appareil, construit par Tomra, fabricant norvégien et leader mondial des machines de consigne, lui propose alors de choisir entre « pay out » et « bit ». Dans un cas, elle récupère une petite somme qui est indiquée sur un code-barres présent sur l’étiquette de la bouteille. Dans l’autre, elle « parie », une sorte de loterie, et, la plupart du temps, perd. L’argent est alors versé à la Croix-Rouge ou à une autre association humanitaire.

Grâce à ce système et à cette grosse machine, appelée RVM (Reverse Vending Machine [« distributeur automatique inversé »]), la Norvège a atteint, en 2018, un taux de recyclage supérieur à 90 % pour toutes les bouteilles en plastique, soit 1,2 milliard d’unités. Autre excellent résultat lié au premier, 80 % de plastique recyclé entre désormais dans la fabrication des bouteilles.

En gare d’Oslo, en ce jour neigeux de la mi-octobre, Andrew et Kristin, tous deux étudiants, achètent une bouteille d’eau gazeuse dans l’un des cafés bio du hall central. Iront-ils la déposer dans une machine de consigne ? « Oui, répondent-ils, étonnés de l’interpellation. C’est totalement normal, on ne se pose pas la question, c’est aussi naturel que de ne pas jeter de papier par terre. »

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Sur le ticket de caisse est détaillé le prix de la boisson : 26 couronnes norvégiennes (NOK), soit l’équivalent de 2,60 euros, puis 3 couronnes norvégiennes, soit 30 centimes d’euro de pant (« engagement ») pour la consigne. Un surcoût qui est récupéré, sitôt la bouteille vidée, en la retournant au commerçant, qui rend immédiatement la somme en liquide ou la défalque d’un nouvel achat.

Le taux de collecte a bondi

« La bouteille prend de la valeur pour le consommateur et, du coup, on n’en voit pas traîner n’importe où, jetées dans la nature. Tout le monde est très satisfait », explique Atle Hamar, le secrétaire d’Etat auprès du ministre norvégien du climat et de l’environnement. Seules 1 % des bouteilles vendues seraient abandonnées dans la nature.

En 1997, les producteurs et les distributeurs ont créé un organisme, Infinitum, chargé de la mise en place de la consigne. Le système fonctionne en bonne harmonie avec les collectivités territoriales qui le trouvent moins onéreux que la collecte traditionnelle. En osmose avec le gouvernement aussi qui, par sa politique, soutient ce système de tri.

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