La nomination de Kamala Harris dope les démocrates et embarrasse Trump

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La candidate à la vice-présidence Kamala Harris et le candidat démocrate Joe Biden, à Wilmington ( Delaware), le 13 août.

Soudain, l’élection présidentielle a démarré. Le choix de Kamala Harris, sénatrice noire de Californie, comme vice-présidente, a dopé la campagne du candidat démocrate Joe Biden qui ronronnait, quelques jours avant le début de la convention démocrate du 17 au 20 août à Milwaukee (Wisconsin). Le camp de Donald Trump, aidé de la chaîne Fox News, a aussitôt matraqué cette opposante si médiatique. L’angle d’attaque est clair : Mme Harris est « la plus gauchiste du Sénat » alors que l’ancienne procureure de Californie passe pour une centriste, elle est « méchante », qualificatif appliqué en 2016 à Hillary Clinton, elle a réalisé une mauvaise performance lors de la primaire démocrate et quitté en 2019 la scène « en colère », « folle de rage », dixit Donald Trump.

Le New York Times et le Washington Post ont décortiqué ces attaques qu’il convient de ne pas sous-estimer, celles-ci s’étant révélées efficaces en 2016 contre Hillary Clinton. « Trump sait exactement ce qu’il fait », explique au Post Stephanie Schriock, qui défend les femmes pro-avortement. « Méchante », c’est « un langage codé pour une femme » visant à la délégitimer, à rendre la position qu’elle brigue inacceptable pour la société. Un qualificatif que M. Trump a complété en la traitant d’« horrible ». Son fils, Eric Trump, ne s’est pas embarrassé de ces subtilités. Il dénonçait dans un Tweet, supprimé depuis, un choix « whorendous », mélange des mots « pute » et « horrible ».

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Quand Donald Trump utilise le terme « en colère », il insinue pour ses électeurs une connotation péjorative, celle des Noirs accusés d’être « en colère » dans leur combat pour la justice. Dans la foulée du choix de Mme Harris, M. Trump a écrit un Tweet à relents racistes insinuant qu’un autre Noir, le sénateur du New Jersey Cory Booker, serait nommé secrétaire au logement, et agité le spectre d’une « invasion » noire. « La femme de banlieue résidentielle votera pour moi. Elles veulent de la sécurité et sont ravies que j’aie stoppé l’ancien programme où des logements pour faibles revenus auraient envahi leur voisinage. Biden le réinstallerait, en pire, avec Corey Booker pour responsable », écrit M. Trump, qui a mal orthographié le prénom de M. Booker.

Enthousiasme

Dernier axe, le reproche d’être d’« extrême gauche », notamment parce que Mme Harris a voté en faveur de mesures progressistes, soutenant le projet de Green Deal pour l’environnement, proposant – avant de se raviser – un payeur unique pour l’assurance-santé, ou défendant les droits des minorités, comme le firent ses parents lors du combat pour les droits civiques dans les années 1960. Tout en accusant Mme Harris d’être d’« extrême gauche radicale », la chaîne Fox News l’accuse d’avoir été trop dure lorsqu’elle était procureure de Californie : elle a ainsi rediffusé un extrait des débats de la primaire où Mme Harris est accusée d’avoir emprisonné 1 500 consommateurs de marijuana.

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