La NASA à l’épreuve du coronavirus

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Le rover Mars 2020 dans une « salle blanche »  du « Jet  Propulsion Laboratory » de la NASA , à Pasadena (Californie), en décembre 2019.
Le rover Mars 2020 dans une « salle blanche »  du « Jet  Propulsion Laboratory » de la NASA , à Pasadena (Californie), en décembre 2019. ROBYN BECK / AFP

Dans les « salles blanches » de la NASA, installations où sont assemblés les engins que l’agence lance dans l’espace, les équipes se soumettent à des exigences sanitaires draconiennes : charlotte sur la tête, blouse, gants, surchaussures et, bien sûr, masque sur le visage. Ainsi que le résume Sylvestre Maurice, de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (université de Toulouse-CNRS-Centre national d’études spatiales), « cela fait trente ans que je collabore avec la NASA, je n’ai jamais vu quelqu’un mettre un postillon sur un rover ». Hors de question qu’une machine comme le rover Perseverance de la mission Mars 2020, qui doit bientôt partir à la recherche de traces de vie passée sur la Planète rouge, soit polluée par de la matière organique emportée depuis la Terre. Le coronavirus n’est donc pour rien dans ce luxe de précautions.

Pourtant, c’est lui qui pourrait bien empêcher cette mission à deux milliards de dollars de décoller en juillet de Cap Canaveral (Floride), ce qui aurait pour effet de transformer Mars 2020 en Mars 2022 car, pour des raisons d’alignement planétaire, la fenêtre de tir pour Mars ne s’ouvre que tous les 26 mois. La formidable organisation de la NASA est en effet mise à l’épreuve par la montée en puissance du Covid-19 aux Etats-Unis.

« La priorité des priorités de la NASA, c’est la santé des gens qui travaillent pour elle », explique Sylvestre Maurice. L’agence est donc en train d’effectuer des choix stratégiques dans ses programmes pour préserver le plus urgent, à savoir Mars 2020. Jeudi 19 mars, Jim Bridenstine, l’administrateur de la NASA, a ainsi annoncé l’arrêt des activités dans le centre spatial John C. Stennis (Mississippi), où sont testés les moteurs de fusées, et sur le site d’assemblage de Michoud (Louisiane). Le développement et la fabrication du Space Launch System – le plus gros lanceur de la NASA – et de la capsule habitée Orion sont stoppés. Ces deux éléments constituant le cœur du projet américain de retour sur la Lune, celui-ci est de fait mis entre parenthèses.

Subtil jeu de Meccano

Vendredi 20 mars, la NASA a de nouveau réduit la voilure en annonçant la suspension des travaux sur le James Webb Space Telescope (JWST), le successeur du célèbre mais vieillissant Hubble. Projet d’une complexité folle, ce télescope spatial de dix milliards de dollars est actuellement en cours de montage final et de tests en Californie, un Etat particulièrement touché par l’épidémie qui sévit sur le sol américain. Ayant explosé les budgets et les calendriers (il était censé à l’origine s’envoler en… 2007), le JWST peut prendre encore un peu de retard, d’autant qu’il doit partir en 2021.

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