La mort du général Henri Pâris, spécialiste des questions stratégiques

0
33

[ad_1]

Henri Pâris, en 2011.

Le général Henri Pâris est mort le 24 mai, à Suresnes (Hauts-de Seine), à l’âge de 85 ans, après une longue carrière au sein des armées, au cours de laquelle il s’est notamment fait remarquer pour son goût des questions stratégiques et son engagement dans les cercles de réflexion socialistes sur les sujets de défense.

Né le 9 août 1935, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), saint-cyrien, Henri Pâris avait débuté sa carrière dans les troupes aéroportées et la Légion étrangère et, à ce titre, avait participé à la guerre d’Algérie. Il s’est ensuite orienté vers les troupes blindées et mécanisées. Il a en particulier commandé de 1991 à 1993 la prestigieuse deuxième division blindée (2e DB), surnommée la « division Leclerc ».

Henri Pâris a aussi effectué des passages remarqués en état-major, en étant notamment le conseiller de trois ministres socialistes. D’abord auprès de Pierre Mauroy entre 1981 et 1982 lorsqu’il était premier ministre, puis de Jean-Pierre Chevènement et de Pierre Joxe entre 1988 et 1991 lorsqu’ils furent ministres de la défense.

Etudes et carrière menées de front

Jean-Pierre Chevènement, qui connaissait Henri Pâris depuis ses années de député du Territoire de Belfort, où est implanté le 35e régiment d’infanterie, est celui qui l’a propulsé à la tête de la délégation aux études générales (DEG). Une direction-clé – devenue aujourd’hui la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) – chargée de l’analyse et de la prospective en matière politique, de coopération ou encore d’armement.

Il a soutenu une thèse en histoire, alors qu’il était à la tête de la 2e Division blindée

A ce poste, Henri Pâris s’est notamment retrouvé particulièrement impliqué dans la rédaction de notes pour M. Chevènement sur le Moyen-Orient et la guerre du Golfe. Ainsi, il sera aux premières loges de la démission, en janvier 1991, de ce dernier lorsque celui-ci va s’opposer à l’intervention militaire de la France en Irak, décidée par François Mitterrand. Aujourd’hui, M. Chevènement salue en lui un « républicain ».

Le général Henri Pâris a eu cette particularité d’avoir mené de front études et carrière militaire. Il a ainsi soutenu une thèse en histoire à l’université Paris-I, alors qu’il était à la tête de la 2e division blindée, une démarche assez atypique. C’est aussi sur demande de sa hiérarchie qu’il va se lancer dans l’apprentissage du tchèque, aux Langues orientales, à Paris, ou encore suivre un cursus à Sciences Po où il rencontrera son épouse.

Il vous reste 41.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: