La mort de l’amiral Bernard Louzeau

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Premier commandant du sous-marin nucléaire lanceur d’engins « Le Redoutable » en 1968, il dirige l’état-major de la marine entre 1987 et 1990. Il est mort le 6 septembre à l’âge de 89 ans

Par Publié aujourd’hui à 11h59

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Bernard Louzeau, le 4 juillet 2000, au port de Cherbourg (Manche) .
Bernard Louzeau, le 4 juillet 2000, au port de Cherbourg (Manche) . MEHDI FEDOUACH / AFP

Né à Talence (Gironde) le 19 novembre 1929, l’amiral Bernard Louzeau, premier commandant d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins français, est mort le 6 septembre à Cherbourg (Manche). « Pacha » du Redoutable en 1968, l’officier supérieur conduira avec son équipage en 1972 la première patrouille de dissuasion nucléaire, qui était alors développée à coups d’investissements humains et matériels massifs par le général de Gaulle.

« Il a bâti la marine d’aujourd’hui, a salué son actuel chef d’état-major Christophe Prazuck, son intelligence pénétrante, sa vision stratégique, la qualité de son commandement ont marqué ceux qui l’ont servi. » La ministre des armées, Florence Parly, a rendu hommage à « un grand marin, à la personnalité chaleureuse et charismatique ».

Fumeur de Gitanes à l’allure bonhomme et affectueusement surnommé « Babar » dans la marine, doté d’une intelligence fulgurante ainsi que de beaucoup de cran, Bernard Louzeau a marqué des générations de sous-mariniers.

« Un pionnier »

« C’est une figure, il restera comme un pionnier et un exemple parce qu’il fut un officier qui croyait en son équipage et qui était en même temps très doué dans les domaines techniques », témoigne le commandant Bertrand Dumoulin, sous-marinier, ancien porte-parole de la marine.

Entré à l’Ecole navale en 1947 alors qu’il n’a pas encore 18 ans, Bernard Louzeau participe à la guerre d’Indochine en 1950. Il commande alors de petits navires d’assaut, les LCM, dans la flottille amphibie d’Indochine du Sud, avant de s’orienter vers les sous-marins à son retour. L’Association générale des amicales de sous-mariniers (AGASM) rappelle que le lieutenant de vaisseau Louzeau fut breveté officier de lutte anti-sous-marine en 1954, pour embarquer la même année sur le Narval, le premier sous-marin national construit après la guerre, dont il devient l’officier en second à 25 ans. La marine de l’époque avait récupéré des mains de l’ennemi plusieurs navires, et Bernard Louzeau commande également un ancien U-Boot allemand, le Laubie, en 1958.

Elève, puis pendant un temps professeur de neutronique, à l’Ecole des applications militaires de l’énergie atomique de Cherbourg (EAMEA), il devient ingénieur en génie atomique. Servant à la direction du personnel dans le cadre du « projet Q-252 », qui deviendra Le Redoutable, il conduit la construction de ce premier navire emportant la bombe, en étant son officier d’armement au lancement du bateau. « C’est là que j’ai appris l’art de tenir sa langue », a-t-il confié en évoquant cet événement. Après ses essais en mer, le bateau appareillera pour sa première patrouille le 28 janvier 1972.

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