La mort de Felipe Michelini, ancien député uruguayen et défenseur des droits de l’homme

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Felipe Michelini (à gauche), à Montevideo, en 2011.
Felipe Michelini (à gauche), à Montevideo, en 2011. Andres Stapff / REUTERS

« Une référence en matière de défense des droits de l’homme » ; « un parlementaire sérieux et studieux » ; « un grand camarade »… Tout au long de la journée du dimanche 19 avril, les hommages à Felipe Michelini se sont multipliés sur les réseaux sociaux. L’ensemble de la classe politique uruguayenne, jusqu’au président Luis Lacalle Pou (centre droit, au pouvoir depuis le 1er mars), s’est émue du décès de l’ancien parlementaire.

Député de Nuevo Espacio (« nouvel espace » en espagnol, parti membre de la coalition de centre gauche Frente amplio) à la Chambre des représentants entre 1994 et 2015, Felipe Michelini est mort dimanche, à l’âge de 59 ans, à la suite d’un accident domestique. Il était hospitalisé depuis le 7 avril dans une clinique spécialisée dans le traitement des grands brûlés à Montevideo et avait été plongé dans un coma artificiel.

« Je remercie infiniment, au nom de la famille, ceux qui ont adressé des mots d’affection à Felipe (…). Pour des raisons sanitaires, les adieux se feront dans un cadre familial », a publié sur Twitter le frère aîné de Felipe Michelini, Rafael Michelini, faisant référence à l’épidémie de coronavirus. Au 19 avril, l’Uruguay, petit pays de 3,5 millions d’habitants, comptait 517 cas confirmés de Covid-19, dont 10 mortels. « Nous aurons bientôt l’occasion de lui rendre l’hommage qu’il mérite », a déclaré Rafael Michelini, également ancien député et sénateur pour Nuevo Espacio et le Frente amplio, coalition des ex-présidents Tabare Vazquez et José Mujica.

Né en janvier 1961 à Montevideo dans une famille politisée, Felipe Michelini était l’un des dix enfants d’Elisa Delle Piane et de Zelmar Michelini, tous deux engagés en politique et militants pour la défense des droits de l’homme. Cofondateur du Frente amplio au début des années 1970, Zelmar Michelini a milité activement contre la dictature militaire en Uruguay (1973-1985), responsable de la disparition et de la mort de près de 200 personnes selon les organisations de défense des droits de l’homme. Le père de Rafael et Felipe fait partie de ces victimes : Zelmar Michelini a été assassiné en mai 1976 à Buenos Aires dans le cadre de l’opération Condor, collaboration secrète entre les dictatures d’Amérique du Sud pour organiser la torture, la répression et l’assassinat d’opposants politiques.

Spécialiste de la justice internationale

Après des études de droits et de sciences sociales à l’Université de la République (Montevideo), ainsi qu’à Columbia (New York), Felipe Michelini est devenu avocat, spécialisé dans la défense des droits de l’homme et la justice internationale. L’organisation Mères et proches des Uruguayens détenus et disparus, au sein de laquelle Felipe Michelini a longtemps milité, a salué le travail de celui-ci : « Nous le remercions et nous souvenons de son engagement pour la recherche et la construction du Nunca mas [« Plus jamais » en espagnol, slogan adopté par les organisations de défense des droits de l’homme au sortir de la dictature] ».

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