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Bernie Madoff, auteur de la plus grande escroquerie financière de l’histoire, est mort le 14 avril, à l’âge de 82 ans dans le pénitencier fédéral de Butner (Caroline du Nord) où il purgeait une peine de 150 ans de prison, après avoir plaidé coupable en 2009. Gravement malade des reins, il avait demandé en 2020 sa libération anticipée pour raisons médicales, qui lui avait été refusée en juin.
Son nom restera pour toujours associé à la plus vaste « pyramide de Ponzi » de l’histoire jamais orchestrée. Cette fraude consistait à rémunérer les investisseurs en siphonnant les dépôts des nouveaux clients, et à piller le reste du capital. Une escroquerie menée durant plusieurs dizaines d’années, pour des montants colossaux. Les sommes réclamées par les investisseurs qui ont saisi la justice après l’éclatement du scandale ont atteint plus de 17 milliards de dollars (14 milliards d’euros). En incluant les profits vantés par Bernard Madoff, les pertes s’élèveraient à 65 milliards de dollars.
Celui que chacun surnomme « Bernie » naît le 29 avril 1938 dans le quartier de Queens à New York, dans une famille juive de la classe moyenne. Après la faillite de l’entreprise d’articles de sport de son père, il subvient à ses besoins pendant ses études en installant des systèmes d’arrosage, puis, après avoir abandonné le droit, devient maître-nageur sur les plages de Long Island.
Figure de Wall Street
Avec ses économies, il fonde en 1960 une petite société de courtage, Madoff Securities. Le self-made-man est un précurseur, il informatise son entreprise alors que les transactions se font encore par téléphone. Son affaire prospère. Il devient l’un des tout premiers « teneurs de marché » du Nasdaq, un de ceux qui fournissent les cotations continues et font les prix. Son exceptionnelle connaissance des mécanismes financiers l’amène en 1990 à présider, à un peu plus de 50 ans, cette Bourse des valeurs technologiques.
Devenu une figure de Wall Street, Bernard Madoff développe à grande échelle son activité de gestion de fortune. Un nombre croissant d’investisseurs institutionnels et de particuliers fortunés lui confient des milliards de dollars en gestion, séduits par la promesse d’un rendement exceptionnel et stable. « Bernie » leur assure un intérêt systématiquement supérieur de 3 % à 4 % à celui réalisé par d’autres gestionnaires.
Pour alimenter son fonds, il fait appel à des rabatteurs, qui recrutent des clients dans les Country Clubs les plus huppés. Parmi les victimes figurent quelques célébrités, comme les acteurs Kevin Bacon et John Malkovich, ou l’organisation à but non lucratif cofondée par le réalisateur de cinéma Steven Spielberg.
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