La mission de surveillance européenne dans le Golfe prend forme

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La ministre des armées française, Florence Parly, a annoncé que le poste de commandement de cette mission sera installé dans la base navale tricolore d’Abou Dhabi.

Par Publié aujourd’hui à 20h00

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La ministre des armées, Florence Parly, sur la base navale française d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 24 novembre.
La ministre des armées, Florence Parly, sur la base navale française d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 24 novembre. CHRISTOPHER PIKE / REUTERS

La mission de surveillance maritime européenne dans le Golfe arabo-persique, dont la France a pris l’initiative en réponse à la montée des tensions dans cette région, commence à prendre forme. Dimanche 24 novembre, la ministre des armées française, Florence Parly, a annoncé que son poste de commandement sera installé dans la base navale tricolore d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes Unis (EAU), pays où 700 militaires français sont stationnés. La mission devrait comprendre une dizaine de pays, européens et non européens, afin de « contribuer à rendre la navigation maritime dans le Golfe la plus sûre possible », a déclaré la ministre, lors d’une cérémonie organisée dans la cité-Etat, pour les dix ans de la base. Samedi soir, elle avait rencontré Mohamed Ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi et régent de fait des EAU.

Couloir maritime stratégique, par où transite un cinquième de la consommation mondiale d’or noir, le Golfe a été le théâtre durant le printemps et l’été de graves incidents sécuritaires, notamment plusieurs sabotages de tankers, qui ont été attribués à l’Iran. Le 14 septembre, une attaque de drones et de missiles, imputée elle aussi à Téhéran, a endommagé deux sites de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, privant momentanément le royaume de 60 % de sa production.

La date à laquelle le dispositif de surveillance européen deviendra opérationnel n’est pas connue. Le fait que plusieurs pays désireux d’y participer doivent obtenir au préalable l’approbation de leur parlement ralentit la mise en œuvre du projet français. Depuis l’archipel du Bahreïn, où elle a participé samedi au Manama Dialogue, conférence militaro-sécuritaire, organisée par l’International Institute for Strategic Studies, Florence Parly a déclaré que la mission entrerait en action « bientôt ».

La ministre a aussi insisté sur le fait que cette initiative serait « distincte » de l’opération de protection du trafic maritime dans le Golfe déjà menée par les Etats-Unis, avec l’aide de la Grande-Bretagne. Sur le dossier iranien, Paris entend garder ses distances d’avec Washington, partisan d’une stratégie de pression maximale, à base de sanctions économiques, qui a mis à genou l’industrie pétrolière de la république islamique. « La France parle à tout le monde et cela inclut l’Iran », a rappelé Mme Parly.

Surveillance des navires iraniens

Le dispositif échafaudé par Paris devrait principalement consister en une collecte de renseignements et une surveillance des navires iraniens évoluant dans le Golfe. Soucieuse de ne pas froisser l’allié américain, Florence Parly a néanmoins précisé que la mission européenne serait « complètement coordonnée » avec les Etats-Unis.

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