la marge de manœuvre limitée de la France

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Paris cherche à sauver l’accord de 2015, après que Téhéran a franchi, lundi, la limite imposée à ses réserves d’uranium faiblement enrichi.

Par Publié aujourd’hui à 11h03

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Le président iranien Hassan Rohani, en avril 2018, à Téhéran, lors de la Journée nationale de la technologie nucléaire.
Le président iranien Hassan Rohani, en avril 2018, à Téhéran, lors de la Journée nationale de la technologie nucléaire. AP

Cette violation par l’Iran de l’accord sur le nucléaire de juillet 2015 est la première. Elle est en outre pleinement assumée, et un défi ouvert à l’ire de Donald Trump, qui accuse Téhéran de « jouer avec le feu ». Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a reconnu, lundi 1er juillet, que son pays a dépassé la limite des 300 kg d’uranium faiblement enrichi à 3,67 %, le maximum de stock autorisé. La République islamique veut ainsi tester les réactions des Etats-Unis, qui se sont retirés de l’accord de 2015, mais surtout des autres pays signataires (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine) de ce texte laborieusement négocié pendant une décennie instaurant un gel de dix à quinze ans et un contrôle international du programme nucléaire iranien. En échange, Téhéran obtenait la levée de sanctions internationales asphyxiant son économie.

« Pendant deux ans, les Iraniens ont respecté l’accord sans en retirer les bénéfices escomptés. Depuis mai, et en réaction aux nouvelles sanctions américaines, ils ont pris la décision de réagir et de miser sur le rapport de force », explique une source française proche du dossier. La manœuvre de Téhéran ressemble surtout « à un appel au secours à ses partenaires, notamment les Européens », note François Nicoullaud, ancien ambassadeur à Téhéran. Bien que l’Agence internationale de l’énergie atomique, chargée de la surveillance de l’accord, ait comme il est de son devoir constaté l’accroc, ni Paris, ni Berlin, ni Londres ne comptent pour le moment déclencher le « mécanisme de résolution des conflits » qui, au bout d’un processus de plusieurs mois, peut aboutir à un rétablissement automatique des sanctions par le Conseil de sécurité.

« Désamorcer la crise »

« Nous voulons surtout désamorcer la crise », explique un diplomate européen. Moscou comme Pékin sont encore plus mesurés dans leurs réactions. Sans surprise, Washington, bien qu’ayant quitté l’accord en mai 2018, a été la capitale la plus virulente pour dénoncer l’attitude de Téhéran. Le chef de la diplomatie, Mike Pompeo, a accusé l’Iran d’« utiliser son programme nucléaire pour faire chanter la communauté internationale et menacer la stabilité régionale ». Le président américain menace, clamant que les Iraniens « savent ce qu’ils font », mais il ne s’en est pas moins entretenu dans la soirée du 1er juillet avec son homologue français, qui affiche sa volonté de « tout faire pour faire baisser la tension ».

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