La Maison Blanche s’empêtre encore un peu plus dans l’affaire ukrainienne

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Le directeur de cabinet de la Maison Blanche a reconnu temporairement un « donnant-donnant » avec Kiev et il a défendu la diplomatie parallèle conduite par l’avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani.

Par Publié aujourd’hui à 05h59, mis à jour à 08h01

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Le directeur de cabinet de la Maison Blanche par intérim Mick Mulvaney lors d’une conférence de presse, le 17 octobre.
Le directeur de cabinet de la Maison Blanche par intérim Mick Mulvaney lors d’une conférence de presse, le 17 octobre. LEAH MILLIS / REUTERS

La Maison Blanche a modifié pendant quelques heures sa ligne de défense dans l’affaire qui vaut au président une mise en accusation par la Chambre des représentants, avant de faire brutalement machine arrière.

Le principal bras droit de Donald Trump, le directeur de cabinet de la Maison Blanche par intérim Mick Mulvaney, a, en effet, reconnu, jeudi 17 octobre, à l’occasion d’une conférence de presse, qu’une aide américaine importante avait bien été bloquée provisoirement pour inciter les autorités ukrainiennes à ouvrir une enquête sur une éventuelle interférence venue de leur pays lors de la présidentielle de 2016.

« Nous avons gelé l’argent »

« [Le président] a-t-il mentionné en passant », lors d’une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet « la corruption liée au serveur informatique du Parti démocrate ? Absolument, il n’y a aucun doute à ce sujet. C’est pour ça que nous avons gelé l’argent », a assuré M. Mulvaney.

Quelques heures plus tard, comme prenant la mesure de la stupéfaction créée, le directeur de cabinet est revenu sur ses propos, pourtant prononcés face aux caméras, assurant dans un communiqué que les médias les avaient « déformés ». Il a alors nié le moindre lien entre « l’aide » et « la question du serveur », voulant voir dans l’épisode la preuve d’une « chasse aux sorcières contre le président Trump ».

Jusqu’à présent, en effet, ce dernier a démenti avoir exercé la moindre pression lors de cette conversation téléphonique. La Maison Blanche a pourtant rendu public un compte rendu à charge de cette conversation. Alors que son interlocuteur venait de mentionner les besoins en armes de son pays, Donald Trump lui avait demandé « une faveur » : l’ouverture d’enquêtes sur le piratage du système informatique du Parti démocrate en 2016, ainsi que sur une entreprise gazière privée qui a compté le fils d’un adversaire politique du président, Joe Biden, à son conseil d’administration.

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Diplomatie parallèle

Une théorie du complot, relayée par les médias conservateurs, veut en effet que la société américaine de cybersécurité CrowdStrike, qui a analysé ce piratage, a manipulé à dessein ses résultats pour impliquer la Russie. Cette même thèse présente l’un des fondateurs de CrowdStrike, Dmitri Alperovitch, Américain d’origine russe, comme « un riche Ukrainien », ainsi que l’a mentionné Donald Trump le 25 juillet. Ce dernier est en outre convaincu que « l’Ukraine a » le serveur piraté. Un ancien conseiller à la sécurité intérieure du président, Tom Bossert, a jugé publiquement cette théorie « complètement fantaisiste ».

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