la liste noire de Bruxelles mise au rebut

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Les eurodéputés déplorent le fait que les capitales aient cédé aux pressions politiques exercées par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 10h23

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La commissaire européenne à la justice, la Tchèque Vera Jourova, à Bruxelles, le 4 février.
La commissaire européenne à la justice, la Tchèque Vera Jourova, à Bruxelles, le 4 février. JOHN THYS / AFP

Les députés européens ont adopté, jeudi 14 mars, une résolution critiquant les Etats membres qui ont refusé, le 6 mars, la mise à jour d’une liste noire de pays présentant de graves défaillances en matière de lutte contre le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme. Un projet « enterré », redoute l’assemblée, qui déplore que les capitales aient cédé aux pressions politiques de Washington et de Riyad.

Les vingt-huit représentants permanents auprès de l’Union européenne (UE) avaient rejeté unanimement le projet élaboré par la Commission. La commissaire tchèque à la justice, Vera Jourova, avait déjà dû batailler pour le faire adopter par le collège des commissaires, lui-même divisé.

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Le texte portait à vingt-trois le nombre d’Etats jugés à « haut risque », ce qui implique des contrôles renforcés (et non des sanctions) des banques européennes, mais aussi des casinos ou des agences immobilières, sur les transactions avec ces pays.

Sept nouveaux venus se trouvaient dans le viseur : l’Arabie saoudite, le Panama, Samoa et les quatre territoires américains que sont les Samoa américaines, Guam, Porto Rico et les îles Vierges américaines. Ils devaient, selon la Commission, s’ajouter à l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Corée du Nord, le Pakistan, l’Afghanistan…

Evoquant le risque de recours en justice et des questions de méthodologie – sauf Samoa, ces pays ne sont pas ciblés par le Groupe d’action financière internationale, présidé par les Etats-Unis – mais peu diserts, en revanche, sur les pressions exercées par Américains et Saoudiens, les ambassadeurs des pays membres de l’UE ont décidé de mettre leur veto.

Une initiative « surprenante et inattendue »

Gordon Sondland, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union, avait critiqué l’approche « dogmatique » de la Commission. Quant aux autorités saoudiennes, elles avaient, dès le début, exprimé leurs « regrets ». Une lettre signée du roi Salman aux chefs d’Etat de l’UE évoquait une initiative « surprenante et inattendue » pouvant menacer le commerce et les investissements.

Après ce revers, la Commission a affirmé, par la voix de Mme Jourova, qu’elle allait relancer sa liste. Elle a souligné que les Etats avaient pourtant été consultés avant l’élaboration du projet. Si une nouvelle version, sans doute semblable à la précédente, est élaborée, elle sera de nouveau soumise au Parlement et au Conseil, qui auront un mois pour l’approuver ou la rejeter. 

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