« La laïcité et l’unité du pays ne seront pas remis en question » – JeuneAfrique.com

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Cheick Sidi Diarra, président du comité chargé de mener le « dialogue politique inclusif », a reçu sa feuille de route des mains du président Ibrahim Boubacar Keïta, mardi au palais de Koulouba. Il affirme vouloir aborder tous les sujets, « sans tabou », mais insiste sur trois points non négociables : la laïcité et l’unité du pays, la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la marche engagée vers une réforme de la Constitution.


Six mois après sa réélection pour un second mandat, IBK a relancé le projet de révision de la Constitution et de réformes institutionnelles, présenté comme indispensable pour l’application de certaines mesures de l’Accord de paix signé à Alger en 2015. Si tous les acteurs s’accordent depuis sur la nécessité d’opérer des changements, des tensions sont apparues sur les modalités pour y parvenir.

Un premier cadre national de concertation entre gouvernement, partis politiques, organisations de la société civile et groupes signataires de l’accord de paix et placé sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) n’avait pas réussi à fédérer toutes les sensibilités politiques. De nombreux opposants, dont le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, candidat malheureux à la présidentielle de juillet 2018, avait rejeté le cadre et dénoncé la création « sans concertation » d’un comité d’experts.

Accord politique

En plus de la crise sécuritaire qu’il traverse, le Mali a également été confronté à une crise politique qui s’est soldée le 2 mai par la signature d’un accord politique entre la mouvance présidentielle et l’opposition. Plusieurs membres de l’opposition ont fait leur entrée dans le gouvernement, dont le très critique Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale, nommé au poste de ministre des Affaires étrangères. Cet accord visait également la décrispation politique et l’apaisement des tensions sociales afin de mener à bien les discussions pour les réformes.

En désignant des personnalités politiques et de la société civile pour former un comité pour un « dialogue politique inclusif », Ibrahim Boubacar Keïta espère ramener tous les acteurs autour de la table. Pour en prendre la tête, IBK a désigné Cheick Sidi Diarra, ancien ambassadeur du Mali en Algérie (1993-2003), auprès des Nations unies (2003-2007) et Conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de 2008 à 2012. le 25 juin, accompagné des facilitateurs du dialogue, il a reçu sa feuille de route des mains du président malien, au palais de Koulouba.

Président du mouvement Anw Bè Faso Do (notre patrie à tous), le diplomate, très critique de la mauvaise gouvernance et de la corruption qui gangrène le pays, était de ceux qui ont boudé le précédent cadre de dialogue. Cette fois, il a décidé « d’accompagner le pouvoir dans la recherche de solutions à la faveur de l’accord politique du 2 mai » et entend désormais « apporter l’expertise acquise à l’international pour faciliter le dialogue » dans son pays.

Jeune Afrique : Le président IBK a procédé le 25 juin à l’installation officielle des facilitateurs du « dialogue politique inclusif » que vous conduirez. Il entérine ainsi l’annonce du Premier le 7 juin. Qui composera ce comité ?

Cheick Sidi Diarra :
 Il y aura trois facilitateurs : le médiateur du Mali, Baba Akhib Haïdara, l’ancien Premier ministre Ousmane Maïga, et la chercheuse et militante altermondialiste Aminata Dramane Traoré. En plus de ces personnalités, le comité aura un secrétariat de direction, que je piloterai, et des conseillers.

Ce qui est intéressant, c’est la composition même du futur comité, qui devra être représentatif de toutes les sensibilités. Je rencontrerai pour cela dans les jours à venir les groupements de partis et partis politiques, de la majorité comme de l’opposition. Les notabilités traditionnelles et religieuses et la société civile seront également prises en compte. Enfin, le gouvernement sera représenté pour, éventuellement, défendre ses positions quand les débats seront engagés.

La charge de ce comité sera ensuite de définir les termes de référence du dialogue : le format et le contenu. Ce n’est qu’après cette étape que nous allons mener des consultations qui vont conduire au dialogue lui-même.



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JeuneAfrique

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