La justice se penche à nouveau sur la demande de libération de Benalla et Crase

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Alexandre Benalla et Vincent Crase, incarcérés depuis une semaine pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui leur interdisait d’entrer en contact dans l’enquête sur les violences du 1er mai 2018, vont à nouveau tenter d’obtenir leur libération mardi devant la cour d’appel de Paris.

La chambre de l’instruction doit examiner dans la matinée l’appel déposé par l’ex-collaborateur du président Emmanuel Macron et l’ancien salarié de la République en marche, après la décision d’un juge des libertés et de la détention (JLD) de les placer en détention provisoire.

Un premier recours, via une procédure d’urgence appelée référé-liberté, a été rejeté vendredi par le président de la chambre de l’instruction. Mardi, c’est une formation collégiale qui est appelée à statuer, a priori dans la journée.

Les deux hommes sont mis en examen depuis le 22 juillet dans l’enquête sur les violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris. Ils devaient depuis lors suivre diverses obligations dans le cadre du contrôle judiciaire qui leur avait été imposé, à commencer par celle leur interdisant tout contact.

Mais, le 31 janvier, Mediapart publiait des enregistrements clandestins d’une conversation entre les deux hommes datant du 26 juillet. Ils étaient plus tard convoqués pour s’expliquer au tribunal de Paris par les magistrats, qui ont ensuite saisi le juge des libertés et de la détention.

Un incident a émaillé cette journée, le 19 février, dans une affaire qui n’en finit plus de connaître des rebondissements: alors qu’ils attendaient l’audience devant décider de leur sort, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont pu se parler après avoir été placés dans un box commun par les policiers qui les escortaient, a révélé lundi RTL. 

A l’origine de ce couac, un mail devant transmettre les consignes des juges n’a pas été envoyé et l’erreur n’a été corrigée qu’au bout d’une heure.

– Multiples enquêtes –

Mardi, les avocats de MM. Benalla et Crase devraient une nouvelle fois contester la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant selon eux ni d’écoutes judiciaires, ni d’écoutes administratives. 

La défense d’Alexandre Benalla a déposé une plainte le 14 février pour “détention illicite d’appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interceptions”, “atteinte à l’intimité de la vie privée”, “atteinte à la représentation de la personne” et “faux”. Vincent Crase a lui aussi porté plainte.

Cette contre-offensive intervenait alors que le parquet de Paris a chargé début février la Brigade criminelle d’une enquête pour identifier les conditions et l’origine de ces mystérieuses captations.

Depuis sept mois, cette affaire aux multiples ramifications n’en finit plus d’empoisonner l’exécutif.

En janvier, Alexandre Benalla a de nouveau été mis en examen pour utilisation abusive de passeports diplomatiques après son licenciement. 

Puis, le 7 février, le Parquet national financier a confirmé l’existence d’une enquête sur un contrat signé entre Vincent Crase et un sulfureux oligarque russe, dans lequel l’ancien conseiller du président Macron aurait joué le rôle d’intermédiaire. 

Au même moment, l’affaire des enregistrements de Mediapart éclaboussait Matignon: la cheffe de la sécurité du Premier ministre, Marie-Élodie Poitout, a présenté sa démission après des rumeurs selon lesquelles la conversation divulguée par Mediapart aurait eu lieu chez elle.

Celle-ci a expliqué avoir rencontré avec son compagnon Chokri Wakrim M. Benalla fin juillet à leur domicile, mais assuré ne pas connaître M. Crase et n’avoir “aucun lien avec les enregistrements”.

Mi-février encore, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire afin de déterminer s’il y a pu avoir des “dissimulations de preuves” dans le cadre des différentes procédures visant l’ancien chargé de mission de l’Elysée et son entourage.

La semaine dernière, la commission d’enquête sénatoriale mise sur pied l’été dernier a, elle, rendu ses conclusions et notamment demandé au président de la Chambre haute de saisir le parquet pour “faux témoignage”, soupçonnant MM. Benalla et Crase d’avoir menti sous serment.

Avec AFP

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