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L’ancien président, qui purge depuis avril 2018 une peine de 8 ans et 10 mois de prison pour corruption passive et blanchiment d’argent, reste en détention. L’examen de son habeas corpus est prévu en août.
La Cour suprême (STF) du Brésil a rejeté, mardi 25 juin, les deux demandes de remise en liberté déposées par la défense de l’ex-président Luiz Inacio « Lula » da Silva, emprisonné depuis plus d’un an pour corruption.
La deuxième chambre de la STF a écarté la première requête des conseils de l’ancien chef de l’Etat de gauche par quatre voix contre une. Ce recours, qui remettait en cause une décision prise par le juge du Tribunal supérieur de justice, était considéré comme ayant peu de chances d’aboutir.
Les magistrats de la Cour suprême se sont, dans la foulée, penchés sur le deuxième recours. Déposé en décembre 2018, celui-ci mettait en cause l’impartialité de l’ex-juge anticorruption Sergio Moro en raison de sa présence ultérieure au gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro. M. Moro avait condamné Lula à la prison en première instance.
Il a été rejetté sur le score serré de trois voix contre deux. Les juges ont décidé de repousser au second semestre l’examen de la conduite de Sergio Moro et privé le chef historique de la gauche brésilienne d’une liberté provisoire d’ici là.
Une conspiration politique
Lula, 73 ans, purge depuis avril 2018 une peine de 8 ans et 10 mois de prison pour corruption passive et blanchiment d’argent. Il clame son innocence et affirme que l’ancien magistrat de l’affaire « Lava-Jato » a participé à une conspiration destinée à l’empêcher de se représenter à la présidentielle qui a vu finalement la victoire, en octobre 2018, de M. Bolsonaro face à son dauphin au sein du Parti des travailleurs, Fernando Haddad.
Les révélations début juin sur de possibles contacts entre le juge Moro et les représentants du parquet pendant l’enquête « Lava-Jato » par le site d’investigation The Intercept ont renforcé les arguments de l’ancien président (2003-2010) sur une volonté présumée de lui nuire politiquement.
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