« La jeunesse se mobilise avec l’impatience propre aux réseaux sociaux »

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« Lalaland I  », par Amr Attamimi (Yémen), 2013, photographie numérique, 58 x 68cm.
« Lalaland I  », par Amr Attamimi (Yémen), 2013, photographie numérique, 58 x 68cm. Amr ATTAMIMI, courtesy of Emergeast Gallery

Patrick Gaspard, 52 ans, est le président d’Open Society Foundations, le réseau associatif mis en place par le financier et mécène américain d’origine hongroise George Soros. Ce dernier a lancé ses activités philanthropiques en 1979, en accordant des bourses scolaires à des étudiants noirs au temps de l’apartheid en Afrique du Sud. Dans les années 1980, il a cherché à promouvoir la libre circulation des idées dans la Hongrie communiste. L’ONG est aujourd’hui active dans 120 pays. Elle a cependant quitté Budapest à la suite d’une violente campagne à l’encontre de son fondateur, menée par le gouvernement illibéral de Viktor Orban.

Que vous inspirent les mouvements de protestation qui se succèdent un peu partout dans le monde ?

C’est un moment d’optimisme radical, à l’inverse de ce que nous avons expérimenté en Russie en 2015 [année de l’expulsion d’Open Society Foundations] ou en Hongrie en 2018 avec la fermeture, en grande partie, de notre Université d’Europe centrale. Nous sommes en train d’assister à une mobilisation de citoyens qui questionnent les autorités, luttent contre la corruption et se lèvent pour une justice qui n’exclut personne. Ils ouvrent la voie à de nouvelles pratiques démocratiques, même au sein de régimes autoritaires – comme Hongkong, contre la loi sur les extraditions [à l’origine du mouvement de protestation, ce projet visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale a, depuis, été retiré]. Le constat est identique en Arménie, en Roumanie, au Soudan, en Ethiopie ou au Canada, sur les questions énergétiques.

Dans ces mouvements ou dans les manifestations pour le climat, la jeunesse représente-t-elle une avant-garde ?

Les jeunes jouent le rôle de pionniers et disposent de qualités qui manquaient à ma génération. J’ai grandi dans le mouvement des droits civiques et des droits de l’homme. Pourtant, même si j’étais militant, je pensais œuvrer pour les générations futures, sans être sûr d’avoir une influence. Cette génération veut la justice et elle pense que le changement doit avoir lieu ici et maintenant. Ils vont être aussi provocateurs qu’ils ont besoin de l’être pour remettre les compteurs à zéro. Ils croient fermement que les structures de pouvoir sont contre eux et qu’ils ne peuvent pas se contenter de poser des questions polies. La jeunesse se mobilise avec l’impatience propre aux réseaux sociaux. C’est très différent de la façon dont ma génération appréhendait les choses.

Pourquoi tant d’engouement autour de la question environnementale ?

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