la Hongrie empêche l’UE d’adopter une position commune à l’ONU

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La présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et le premier ministre hongrois  Viktor Orban, le 3 février à Bruxelles.
La présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et le premier ministre hongrois  Viktor Orban, le 3 février à Bruxelles. FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP

Bien avant que Jared Kushner, le gendre et conseiller de Donald Trump, n’ironise, jeudi 6 février, sur le manque de consensus entre les Etats membres de l’Union européenne (UE) quant à leur positionnement à l’égard du « plan de paix » qu’il a conçu, les diplomates européens à l’ONU faisaient déjà les frais de la dissidence d’un pays, la Hongrie, à propos du dossier israélo-palestinien. La « faille » évoquée par M. Kushner est loin d’être nouvelle : cela fait plus d’un an que Budapest, qui défend le plan Trump, refuse de valider certaines déclarations de l’UE à New York, empêchant Bruxelles de s’exprimer au nom de l’ensemble de ses Etats membres sur la scène diplomatique mondiale.

Le 21 janvier, dans une séquence devenue courante au Conseil de sécurité de l’ONU, une discussion a lieu sur « la situation au Moyen-Orient, incluant la situation palestinienne ». Les quinze membres du Conseil de sécurité, qui s’expriment là au nom de leur propre pays, échangent sur les développements des colonies israéliennes, les dernières violations des résolutions constatées et répètent leurs positions.

Consensus difficile

Olof Skoog, l’ambassadeur de l’UE à l’ONU depuis le 1er janvier, est traditionnellement invité à venir s’exprimer au nom des Vingt-Sept, en tant qu’organisation régionale. Mais à sa place, c’est l’ambassadeur du Portugal qui s’assied et lit son communiqué : quelques jours plus tôt, la mission hongroise à New York avait redit que Budapest n’approuvait pas le texte – empêchant de facto la déclaration commune.

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« C’est la quatrième réunion successive à laquelle l’ambassadeur n’a pu rapporter en personne la position de l’UE, cela fragilise énormément notre visibilité », se lamente une diplomate. « C’est toujours embêtant quand l’Europe ne peut s’exprimer unanimement, confie un autre. Car l’UE a quand même du poids aux Nations unies, avec ses 500 millions d’habitants, un tiers du budget de l’ONU, 27 voix lors des votes en commissions de travail [où siègent 193 pays]. »

« Le grand écart entre ces deux notions, c’est la fragilité de l’UE. » Un observateur

Pourtant, hormis pour quelques questions, l’unité des Vingt-Sept est la norme. Dans les commissions de travail sous l’égide de l’Assemblée générale de l’ONU, les diplomates de la mission onusienne de l’UE sont particulièrement actifs, et effectuent un travail de coordination très important pour y parvenir. « L’unité est assurée dans 95 % des cas », relève un diplomate. Le dossier israélo-palestinien, le droit à l’avortement, les migrations sont toutefois des sujets sur lesquels le consensus est difficile à trouver.

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