la gauche dominée par les écologistes mais toujours aussi divisée

0
178

[ad_1]

Avec sa troisième position, surprise du scrutin, Europe écologie veut « assumer le leadership » à gauche… sans se noyer dans un « rassemblement de circonstance ».

Par et Publié aujourd’hui à 06h31

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Attente de l'arrivée du candidat écologiste Yannick Jadot, à Paris, le 26 mai.
Attente de l’arrivée du candidat écologiste Yannick Jadot, à Paris, le 26 mai. LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE »

Ils en sont maintenant tous persuadés : « Le temps de l’écologie est venu. » Les élections européennes du 26 mai ont délivré un message clair aux dirigeants des différents partis de la gauche : l’écologie politique est devenue l’une des forces principales en France. Car, dès dimanche soir, ils ont tous fait leurs petits calculs. Si l’on additionne les scores des principales listes ayant mis le combat pour l’environnement au centre de leur projet (Europe Ecologie-Les Verts ; le Parti socialiste allié à Place publique ; La France insoumise ; Génération.s de Benoît Hamon et Urgence écologie de Dominique Bourg et Delphine Batho), cela donne en effet 31,2 % des suffrages, selon des chiffres définitifs hors Français de l’étranger.

Lire aussi Elections européennes : EELV arrive troisième, en forte hausse par rapport à 2014

Malgré ce trait d’union évident, les chances de voir ces formations se coaliser au lendemain des élections européennes sont inexistantes, tant les divisions restent fortes, notamment entre Europe Ecologie-Les Verts (EELV, 13,4 %) et La France insoumise (LFI, 6,3 %). Ainsi, dès dimanche soir, David Cormand, secrétaire national des écologistes, avertissait : « Pour nous, il ne peut y avoir de populisme heureux. Mobiliser le peuple peut se comprendre. Mais exciter la colère des foules est condamnable. » La porte semble donc, pour l’heure, complètement fermée.

Avec leur troisième position − surprise de ce scrutin −, Yannick Jadot et ses camarades se sentent pousser des ailes. Pour la première fois, ils se retrouvent à la tête de la gauche, laissant leurs concurrents loin derrière. Ils peuvent prétendre, de fait, devenir le pivot de la reconstruction d’une gauche aujourd’hui émiettée. Mais cela ne sera pas si simple, notamment de leur propre fait. Yannick Jadot l’a toujours affirmé pendant cette campagne : il ne veut pas être piégé dans des débats picrocholins entre organisations issues de la « social-démocratie ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre Mélenchon et Jadot, guerre ouverte pour la conquête du vote écolo

« L’alternative politique n’émergera pas par la magie d’un rassemblement de circonstance. Il faut tout revoir, a ainsi affirmé M. Cormand dans un long texte diffusé dimanche soir. (…) A celle et ceux qui se réclament de la gauche, nous voulons dire que l’avenir de ce qui a été appelé gauche, c’est l’écologie. »

Le changement de statut est notoire : les écolos veulent maintenant « assumer le leadership ». « Notre feuille de route est simple : construire une force et une coalition à vocation majoritaire », a encore précisé le patron des Verts. Dimanche soir, Julien Bayou, porte-parole d’EELV, confirmait : « Nous ne voulons pas reconstruire la gauche. Il y a trois forces en France : l’extrême droite, les conservateurs et nous. Nous sommes dorénavant la charpente principale dans un champ de ruines. »

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: