La France, l’Allemagne et l’Ukraine appellent au retrait des troupes russes à la frontière ukrainienne

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Le président urkrainien, Volodymyr Zelensky, était reçu au palais de l'Elysée, vendredi 16 avril.

Emmanuel Macron, Angela Merkel et Volodymyr Zelensky ont demandé, vendredi 16 avril, à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière ukrainienne.

Les dirigeants allemand, français et ukrainien ont partagé, lors d’une visioconférence, « leurs préoccupations quant à l’augmentation des troupes russes à la frontière avec l’Ukraine ainsi qu’en Crimée, illégalement annexée ». Ils ont aussi appelé à un retrait de « ces renforts de troupes afin de parvenir à une désescalade », selon un communiqué commun transmis par la chancellerie allemande.

Le président français recevait son homologue ukrainien, vendredi à l’Elysée, sur fond de tensions très fortes avec Moscou en Crimée. Les deux chefs d’Etat se sont entretenus par visioconférence avec la chancelière allemande.

Mme Merkel et M. Macron ont « souligné leur soutien à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », ainsi que « la nécessité d’une mise en œuvre intégrale des accords de Minsk des deux côtés », ajoute le communiqué, assurant que Paris et Berlin « poursuivraient leurs efforts dans le cadre du format Normandie », le dialogue quadripartite avec Kiev et Moscou.

L’Ukraine souhaite rejoindre l’OTAN

Depuis plusieurs semaines, les heurts se multiplient entre Kiev et les séparatistes prorusses du Donbass (est de l’Ukraine), tandis que des dizaines de milliers de soldats russes ont été déployés à proximité, laissant craindre une opération militaire d’ampleur. Les Occidentaux ont mis en garde la Russie contre ces démonstrations de force.

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Dans ce contexte de nouveau volatil, sept ans après l’annexion de la Crimée par la Russie et alors que le conflit n’est toujours pas réglé dans le Donbass, Volodymyr Zelensky réclame un soutien accru des Européens face à la concentration de troupes russes aux frontières de l’Ukraine. Le président ukrainien demande l’adhésion de son pays à l’OTAN et à l’Union européenne.

« Nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans la salle d’attente de l’UE et de l’OTAN », a lancé Volodymyr Zelensky dans une interview au quotidien national français Le Figaro. « Si nous appartenons à la même famille, nous devons vivre ensemble. Nous ne pouvons pas sortir ensemble pour toujours, comme d’éternels fiancés, il faut légaliser nos relations », a-t-il martelé à l’attention de Paris et Berlin.

Une adhésion à l’OTAN paraît toutefois très éloignée au vu de l’hostilité farouche de la Russie envers un tel scénario et des réticences de nombre d’Etats membres de l’Alliance – dont la France –, de crainte de provoquer Moscou. Quant à l’entrée dans l’UE, elle reste tout aussi hypothétique. « On peut soutenir l’Ukraine (…), mais ça ne veut pas dire adhésion, ce n’est pas une perspective sérieuse », a relevé le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Clément Beaune.

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Moscou demande à Kiev de cesser les « provocations »

En amont de cet entretien trilatéral, Moscou a demandé vendredi à Emmanuel Macron et Angela Merkel de faire pression sur leur homologue ukrainien pour cesser les « provocations » de Kiev dans l’est du pays. « Il serait très important pour nous que M. Macron et Mme Merkel usent de leur influence lors de cette visioconférence (…) pour expliquer [à l’Ukraine] la possibilité d’une cessation définitive de toute provocation » sur le front, a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

La Russie a par ailleurs annoncé vendredi qu’elle allait limiter jusqu’en octobre la navigation de bâtiments étrangers dans trois zones de Crimée. L’une d’elles, proche du détroit de Kertch reliant la mer Noire à la mer d’Azov, est d’une importance cruciale pour les exportations de céréales ou d’acier produits en Ukraine.

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Les tensions autour de l’Ukraine augmentent alors que les relations sont orageuses entre les Etats-Unis et la Russie depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, en janvier. Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l’expulsion de dix diplomates russes. Mercredi soir, Angela Merkel et Joe Biden avaient tout deux demandé à la Russie de réduire sa présence militaire à la frontière ukrainienne, y voyant un lien direct avec les combats dans l’Est ukrainien.

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Le Monde

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