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Alors que la Chine et l’Union européenne se réunissent pour leur sommet annuel le 9 avril, l’océanographe américaine Sylvia Earle et l’ex-directeur général de l’OMC Pascal Lamy demandent à Paris de profiter de ce forum pour convaincre Pékin de la nécessité de mieux protéger l’océan Austral.
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Tribune. L’Antarctique est l’endroit le plus froid, le plus venteux et le plus isolé de la Terre. Malgré cela, et peut-être grâce à cela, il joue un rôle majeur dans la régulation du bon état de la planète et du climat. L’océan Austral, qui encercle le continent antarctique, se caractérise par une biodiversité d’une incroyable richesse.
Le puissant courant circumpolaire envoie des nutriments dans toutes les régions océaniques de la planète. Il s’agit d’une masse d’eau extraordinaire dont nous bénéficions quotidiennement, où que nous nous trouvions. La protection de cet environnement est d’une importance historique pour notre époque : la France et Emmanuel Macron ont la possibilité d’écrire l’histoire.
M. Macron et le président chinois Xi Jinping se sont rencontrés il y a quelques jours. De nombreux points ont été soulevés lors de cette rencontre, parmi lesquels le changement climatique et la protection de la biodiversité. Le 9 avril se tiendra à Bruxelles le sommet annuel Union européenne (UE)-Chine. M. Macron a beaucoup parlé de « rendre sa grandeur à notre planète » (« Make our planet great again ») et s’est engagé à agir à travers le lancement du projet de Pacte mondial pour l’environnement.
La crédibilité de la Chine
Une première étape consisterait à obtenir l’appui de la Chine à la protection de l’océan Austral. Cela stimulerait également la crédibilité de la Chine en matière de protection de l’environnement, à l’heure où elle se prépare à accueillir la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 2020 qui décidera d’un plan décennal pour la protection de la nature. La Chine ambitionne en effet d’être à la biodiversité ce que la France est au changement climatique.
Il y a quelques semaines à peine, une étude financée par la NASA a révélé que l’inlandsis [calotte glaciaire] de l’Antarctique perd six fois plus de glace chaque année que dans les années quatre-vingt, et que ce phénomène est en pleine accélération. Tant de glace a fondu que le niveau de la mer a monté de près de 1,5 cm en moyenne dans le monde depuis 1979, menaçant les zones côtières de faible altitude de la planète et la vie marine de l’Antarctique.
L’océan Austral est riche en biodiversité : manchots, baleines, phoques, albatros, poissons et calmars y abondent. Mais tous dépendent de minuscules crevettes appelées krill. Le krill vit d’algues qui poussent sous la banquise. La fonte de la banquise implique une diminution du krill qui, à son tour, implique une diminution des manchots… et, en fin de compte, une diminution de la biodiversité.
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