la France est prête à avancer sur l’élargissement

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Le président Emmanuel Macron et le premier ministre croate, Andrej Plenkovic, le 7 janvier à l’Elysée.
Le président Emmanuel Macron et le premier ministre croate, Andrej Plenkovic, le 7 janvier à l’Elysée. Gonzalo Fuentes / AP

Après avoir, en octobre 2019, bloqué l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion à l’Union européenne de l’Albanie et de la Macédoine du Nord, la France semble désormais prête à revoir sa position. Charles Michel, le président du Conseil, l’a confirmé à demi-mot, jeudi 9 janvier, en Croatie, le pays qui préside l’Union depuis le 1er janvier. « Si on trouve un accord pour moderniser le processus d’élargissement, je crois qu’il est possible d’évoluer », a-t-il déclaré.

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« Comme Emmanuel Macron l’a dit à Andrej Plenkovic [le premier ministre croate, qui était à Paris mardi 7 janvier], la France est prête à évoluer si la méthode de négociation change, confirme-t-on à l’Elysée. Pour nous, c’est un préalable, et beaucoup de pays membres de l’Union européenne y sont désormais favorables. » C’est le cas d’une quinzaine d’entre eux.

A Zagreb, vendredi, la présidente de la Commission européenne s’est montrée prudente. « Il n’est pas nécessaire de changer les règles pour l’Albanie et la Macédoine du Nord », a en effet déclaré Ursula von der Leyen, tout en confirmant que la Commission s’apprêtait à faire des propositions pour un changement de méthodologie.

« On veut faire de Zagreb une réussite », a déclaré M. Macron après son entretien à Paris avec M. Plenkovic, en référence au sommet qui doit réunir l’UE et les pays des Balkans occidentaux, en mai, dans la capitale croate. Un propos jugé encourageant par ceux qui croient nécessaire d’adresser rapidement un « signal positif » aux pays des Balkans en traçant une « perspective d’adhésion ».

« Processus plus progressif »

A la fin de 2019, la France a suggéré de remplacer la lourde procédure actuelle de négociation (35 « chapitres » portant sur toutes les politiques de l’Union à ouvrir et refermer) par un processus en sept étapes « concret, graduel, rigoureux ». « Qui parle aux peuples », avait ajouté M. Macron. A charge pour la Commission de mettre au point rapidement cette nouvelle méthode. Le nouveau commissaire à l’élargissement, le Hongrois Oliver Varhely, planche, en tout cas, sur le sujet et il a rencontré, mercredi 8 janvier, à Paris, le premier ministre Edouard Philippe et la secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Amélie de Montchalin.

« Aujourd’hui, un pays qui entre dans un processus d’adhésion ouvre le champagne quand les négociations commencent et quand elles se terminent, c’est-à-dire bien des années après », diagnostique un diplomate français. Entre-temps, le pays concerné reste, de fait, hors de l’Europe, ce qui peut entraîner, comme en Serbie actuellement, une désaffection des citoyens concernés à l’égard de l’idée même d’Europe. « Il vaudrait mieux développer un processus permettant d’“acclimater” progressivement ces pays, de favoriser leur convergence avec les règles de l’Union », commente un expert français du dossier.

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