« La France doit intervenir en faveur de la Saoudienne Loujain Al-Hathloul, figure de la liberté »

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Ancienne secrétaire d’Etat à la jeunesse, Jeannette Bougrab presse les autorités françaises d’intercéder en faveur de Loujain Al-Hathloul, militante féministe de 29 ans actuellement emprisonnée en Arabie saoudite, et de prendre leurs distances avec le régime wahhabite.

Publié aujourd’hui à 06h30 Temps de Lecture 4 min.

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Tribune. Fouettée, électrocutée, harcelée sexuellement : depuis presque un an qu’elle est enfermée dans une prison d’Arabie saoudite, Loujain Al-Hathloul subit les pires traitements, ainsi que l’ont révélé récemment Amnesty International et Human Rights Watch. Elle n’est hélas pas la seule. Ce sort terrible est partagé par d’autres femmes emprisonnées dans ce pays. Leur crime est d’avoir signé, en 2016, une pétition demandant l’abrogation du tutorat masculin, un système issu de la charia qui, de la naissance à la mort, impose que toute femme soit placée sous l’autorité absolue d’un homme de sa famille…

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A 29 ans, Loujain est pourtant l’une de ces héroïnes qui symbolisent aujourd’hui la résistance à la tyrannie. C’est une récidiviste du combat pour la cause des femmes. En 2014, elle avait été emprisonnée pendant soixante-treize jours pour avoir conduit une voiture alors que les femmes n’en avaient pas encore le droit. Après cette incarcération, elle avait réussi à fuir son pays et, tout en continuant de militer pour les droits des femmes, poursuivi des études au Canada puis à la Sorbonne à Abou Dhabi.

Cette jeune femme incarne la figure de la liberté

Cette jeune femme incarne la figure de la liberté, elle fait des émules parmi les Saoudiennes et ça, le régime l’a bien compris et ne peut le supporter. En janvier, une autre jeune Saoudienne, Rahaf Mohammed Al-Qunun, 19 ans, profitait d’un transit en Thaïlande pour échapper à la surveillance de sa famille et demander l’asile politique. Barricadée dans sa chambre d’hôtel, elle lança un SOS sur les réseaux sociaux pour ne pas retourner dans cette prison pour femmes à ciel ouvert qu’est l’Arabie saoudite. L’intervention du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et la mobilisation de l’opinion publique internationale firent qu’elle put obtenir quelques jours de répit avant qu’un Etat ne se décide finalement à contrarier la pétromonarchie wahhabite en lui accordant l’asile. Le Canada prit ce risque. C’est aussi le Canada qui accueillit la famille de Raïf Badaoui, un jeune blogueur condamné à dix ans de prison et 1 000 coups de fouet pour avoir dit que musulmans, juifs, chrétiens et athées étaient tous égaux.

Malgré des discours se voulant libéraux, rien n’arrête la mise sous surveillance des femmes au royaume des Saoud. Témoin, cette application pour smartphone appelée Absher et lancée avec la bénédiction d’Apple et Google : destinée à faciliter les démarches administratives comme le renouvellement du permis de conduire, le paiement de certaines amendes…, elle permet en fait aux hommes de surveiller les mouvements des femmes qui sont sous leur tutelle et, bien sûr, les prévient si elles tentent de sortir du pays !

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