la fracture raciale, un défi et un risque pour Joe Biden et les démocrates

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Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, lundi 1er juin 2020 à Wilmington (Delaware).
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, lundi 1er juin 2020 à Wilmington (Delaware). JIM WATSON / AFP

Rencontre avec des responsables afro-américains, ­dénonciation d’un « racisme institutionnel », mise en garde contre la tentation présidentielle d’utiliser « l’armée ­américaine contre les Américains », le candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden, s’est démarqué méthodiquement de Donald Trump, lundi 1er juin.

Dans l’église où il s’est rendu pour son échange du jour, il a poussé ce soin jusqu’à mettre un genou à terre, dans un geste devenu synonyme du refus des ­violences policières, popularisé par le joueur de football américain Colin Kaepernick en 2016. Une nouvelle fois, le démocrate portait ostensiblement sur le visage un masque, que le président refuse obstinément d’arborer.

La veille, il avait rompu pour la seconde fois avec le confinement imposé par l’épidémie pour aller à la rencontre de manifestants dans sa ville de Wilmington (Delaware). Il devait prononcer un discours ­attendu consacré à cette crise majeure, mardi, à Philadelphie, la ­capitale de la Pennsylvanie où il a établi son quartier général.

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Alors que Donald Trump réduit à une bavure isolée le drame qui a déclenché les troubles – la mort de George Floyd lors de son inter­pellation par la police de Minneapolis –, Joe Biden fait l’analyse ­opposée d’un mal profondément ancré dans la société américaine. « La haine se cache, mais elle ne disparaît pas et lorsque quelqu’un au pouvoir insuffle de l’oxygène dans cette haine dissimulée, elle sort de sa cachette », a-t-il assuré lundi.

« Une plaie ouverte »

Le 29 mai, l’ancien vice-président avait déjà mentionné « le péché originel de ce pays », l’esclavage, qui selon lui « entache toujours notre nation aujourd’hui » alors que Donald Trump n’y a ­jamais fait allusion au cours des derniers jours pour mettre en perspective les violences policières qui frappent de manière disproportionnée les Afro-Américains. « Parfois, nous parvenons à l’ignorer. Nous allons de l’avant avec mille autres tâches dans notre vie quotidienne. Mais il est toujours là. Et des semaines comme celle-ci, nous voyons que nous sommes un pays qui a une plaie ouverte. Et aucun de nous ne peut s’en détourner », avait dit l’ex-vice-président.

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La trajectoire de Joe Biden, ainsi que sa longévité politique, illustrent à leur manière le défi que constitue pour lui cette vague de rage. En 2019, au début de la campagne des primaires d’investiture, il avait été ainsi épinglé par la sénatrice Kamala Harris, née de père jamaïcain et de mère indienne, pour ses prises de position contre le busing, une pratique de ramassage scolaire qui visait à réduire la ségrégation scolaire dans les années 1970. Ces attaques avaient fait long feu et après des débuts catastrophiques dans les urnes, Joe Biden avait dû son salut à la mobilisation massive de l’électorat afro-américain en Caroline du Sud. Il s’agissait de la première étape d’un spectaculaire rétablissement, vers une victoire partout portée par cet électorat, même si la jeunesse l’avait délaissé au profit du « démocrate socialiste » Bernie Sanders, sénateur indépendant du Vermont, bien plus tranchant sur la question raciale.

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