La Fed ne prévoit pas de bouger ses taux en 2020

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La Fed restera fermée pendant la campagne électorale : le propos peut sembler lapidaire, mais il résume la situation à l’issue de la dernière réunion de l’année de la banque centrale américaine. Comme prévu, l’institution présidée par Jerome Powell a laissé mercredi 11 décembre ses taux directeurs inchangés, dans une fourchette comprise entre 1,5 et 1,75 % après les avoir baissés à trois reprises d’un quart de point en juillet, septembre et octobre. Surtout, elle ne prévoit pas de les modifier dans les prochains mois. Sur les dix-sept banquiers centraux de la Fed, treize ne prévoient aucun changement de taux en 2020 et quatre une petite hausse d’un quart de point. La manœuvre permet de sortir la Fed du tumulte politique, alors qu’elle a sans cesse été critiquée par Donald Trump cette année pour ne pas avoir réduit son loyer de l’argent.

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Ce mercredi, occupé par la procédure de destitution dont il fait l’objet, le président des Etats-Unis n’a pas tweeté sur la décision de la Fed alors que l’année économique se termine sur une note positive. La croissance devrait atteindre 2 % en 2019, contre 2,9 % en 2018 selon les projections de la Fed, une bonne performance quand on se souvient qu’il y a un an, en plein tumulte boursier, les marchés agitaient le spectre d’une récession. La Bourse a d’ailleurs progressé depuis le début de l’année de 20 % pour le Dow Jones et de 23 % pour le Nasdaq, l’indice riche en valeurs technologiques.

Mis à part Morgan Stanely, la plupart des banques prévoient une poursuite de la hausse de Wall Street en 2020. L’investissement est toujours en berne, mais la peur d’une guerre commerciale généralisée s’estompe avec l’annonce de la ratification d’un accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada tandis que le dossier chinois s’enlise, alors que de nouveaux droits de douane pourraient entrer en vigueur en fin de semaine. Côté Brexit, les opérateurs attendent désormais le résultat des élections générales au Royaume-Uni.

205 000 emplois créés par mois

Sur la scène intérieure, la croissance américaine est tirée par la consommation, qui représente 70 % du produit intérieur brut (PIB), et le chômage qui est à son plus bas niveau depuis cinquante ans. Celui-ci est tombé à 3,5 % en novembre contre 10 % il y a dix ans. Le rythme de créations d’emploi reste très soutenu, d’environ 205 000 par mois, même s’il est légèrement inférieur à celui de 2018 (223 000 par mois). Le bon chiffre de l’emploi s’explique en partie à cause de la fin de la grève chez General Motors, mais le secteur industriel reste anémique. Les salaires sont en hausse d’un peu plus de 3,1 %, inflation comprise, chiffre qui reste très modéré.

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