la douleur et les interrogations du Canada

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Le premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Ottawa, mercredi 8 janvier.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Ottawa, mercredi 8 janvier. Sean Kilpatrick / AP

A des milliers de kilomètres de Téhéran où s’est écrasé mercredi, pour des raisons encore inexpliquées, un Boeing ukrainien, le Canada cherche à connaître la vérité. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a réclamé une « enquête approfondie » sur cette catastrophe aérienne, la plus meurtrière impliquant des Canadiens depuis l’attentat contre un Boeing d’Air India en 1985, dans lequel 268 de ses compatriotes avaient trouvé la mort.

Le chef du gouvernement est apparu ému lors d’une conférence de presse à Ottawa, mercredi 8 janvier. « Au moins 63 Canadiens étaient à bord et au total 138 passagers sur ce vol se rendaient au Canada, autant de personnes qui ne retrouveront pas leurs parents, leurs amis, leurs collègues, ou leurs familles », a-t-il annoncé.

« Il y a environ une heure, un avion de ligne ukrainien a atterri à Toronto en provenance de Kiev », a-t-il poursuivi. « Selon la compagnie, 138 passagers n’étaient pas sur ce vol parce qu’ils sont morts dans le crash lors de l’étape précédente ».

« Un couple de jeunes mariés, une famille de quatre personnes, une mère et ses deux filles, des étudiants brillants, des universitaires dévoués », a décrit M. Trudeau, qui a une nouvelle fois offert ses condoléances aux familles des victimes de cette « tragédie bouleversante ».

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Les Canadiens « méritent d’obtenir des réponses »

Le premier ministre a réitéré sa volonté de coopérer avec ses partenaires internationaux pour qu’une « enquête approfondie » soit menée à bien. « Les Canadiens ont des questions à poser, et ils méritent d’obtenir des réponses », a-t-il martelé.

Interrogé pour savoir s’il excluait catégoriquement la possibilité que l’avion ait été abattu, M. Trudeau a répondu : « Je ne peux pas ». « C’est dangereux de spéculer sur de possibles causes », a-t-il cependant ajouté.

« Quelque chose de très inhabituel s’est produit » avec l’avion peu après le décollage normal de l’appareil de l’aéroport Imam Khomeiny de Téhéran, a indiqué de son côté Marc Garneau, ministre canadien des transports. « Quelque chose de soudain », a précisé M. Garneau, en se refusant lui aussi à spéculer sur de possibles causes de l’accident.

M. Trudeau a indiqué que le chef de la diplomatie canadienne, François-Philippe Champagne, allait appeler son homologue iranien « pour lui exprimer la nécessité d’une enquête approfondie dans ce crash mortel ».

L’enquête pour tenter de déterminer les causes de l’accident incombera aux autorités iraniennes, conformément à la Convention de Chicago de l’Organisation de l’aviation civile internationale. La convention stipule également que l’Etat où a été conçu et construit l’appareil – les Etats-Unis – et l’Etat de l’exploitant – l’Ukraine – « ont chacun la faculté de désigner un représentant accrédité qui participera à l’enquête ».

Crispation autour des boîtes noires

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a indiqué pour sa part qu’en vertu de ce même accord, « du fait que des citoyens canadiens ont perdu la vie », il a nommé un expert qui recevra et examinera les renseignements factuels rendus publics par le gouvernement iranien. M. Garneau a précisé que les autorités ukrainiennes avaient accepté l’offre d’assistance du BST canadien. Il a également offert l’aide du Canada aux autorités iraniennes pour le décryptage des boîtes noires de l’appareil qui enregistrent toutes les données d’un vol.

Les Etats-Unis ont de leur côté appelé à la « pleine coopération avec toute enquête sur les causes. » Un avertissement à peine voilé à Téhéran, qui a dit refuser de donner les boîtes noires au constructeur américain de l’appareil, Boeing.

Le vol PS752 de la compagnie Ukraine International Airlines avait décollé mercredi à 6 heures 10 locales de l’aéroport Imam Khomeiny de Téhéran en direction de l’aéroport Boryspyl de Kiev. Le Boeing 737-800 a disparu des radars quelques minutes après.

La compagnie ukrainienne propose des vols relativement économiques reliant Toronto et Téhéran, avec escale à Kiev. Le Canada héberge l’une des plus importantes diasporas iraniennes d’Amérique du Nord, avec 210 000 Canadiens d’origine iranienne recensés en 2016, selon les chiffres officiels.

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