la double frontière du Brexit

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Publié aujourd’hui à 17h03, mis à jour à 17h09

La frontière du Vendredi saint

Tracée en 1921 lors de l’accord anglo-irlandais, cette frontière terrestre a été militarisée pendant la période des « troubles » qui ont fait environ 3 500 morts. Elle a été de fait effacée en 1998, lors de la signature de l’accord de paix du Vendredi saint. Longue de 500 kilomètres, avec quelque 208 points de passage officiels, elle est traversée chaque année par 110 millions de personnes et 72 millions de véhicules.Le dernier accord proposé par Boris Johnson écarte la possibilité d’un retour des contrôles le long de cette frontière, dans le respect de l’accord de 1998.

Le « pont britannique »

38 % des exportations irlandaises sont destinées au marché européen continental. Deux tiers d’entre elles transitent par la mer d’Irlande, puis par le réseau autoroutier britannique et le tunnel de la Manche. Ce trajetest la voie la plus rapide et la plus économique pour acheminer les biens irlandais vers l’UE : il faut environ onze heures de trajet et 450 euros pour relier Dublin à Calais, en passant par Liverpool et Douvres, contre dix-sept heures et 1 000 euros pour une liaison maritime directe entre Rosslare et Roscoff.

La « nouvelle frontière »de la mer d’Irlande

Si l’Irlande du Nord reste incluse dansla zone douanière britannique (concession de l’UE à Boris Johnson), elle est dans les faits également incluse dans l’union douanière européenne. La frontière extérieure de l’UE se situe ainsi en mer d’Irlande.En établissant l’île irlandaise comme une entité économique et douanière distincte, cet accord pose la question d’une possible réunification politique.

Une aubaine pour les ports français ?

La sortie du Royaume-Uni de l’UE crée une rupture dans la route transeuropéenne du fret qui relie les îles britanniques à l’Europe du Sud, dite le « corridor mer du Nord-Méditerranée ». Pour pallier cette discontinuité dans l’espace commercial européen, l’UE a proposé, dès 2018, de nouvelles liaisons maritimes directes, entre les ports de Dublin et Cork (Irlande) et ceux de Zeebruges, Anvers (Belgique) et Rotterdam (Pays-Bas). Les ports français, pourtant plus proches des côtes irlandaises, ont étéinitialement écartés du projet. Après négociations, depuis janvier 2019, ils pourraient être intégrésà ce corridor, ce qui leur donnerait accès à des fonds européens pour développerleurs infrastructures.

Deux siècles de rapports complexes

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