La difficile réforme de la curie pour le pape

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Le pape François lors d’un discours du cardinal Angelo Sodano (à gauche), le 21 décembre, au Vatican.
Le pape François lors d’un discours du cardinal Angelo Sodano (à gauche), le 21 décembre, au Vatican. ANDREW MEDICHINI / AFP

C’est une nomination qui a fait sensation au Vatican. Le 8 décembre, le Saint-Siège a annoncé que le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, était nommé préfet (chef) de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. C’est l’un des plus puissants – et riches – départements de la curie romaine, l’administration centrale de l’Eglise catholique.

Depuis le XVIIe siècle, sous l’appellation latine originelle de Propaganda Fide (propagation de la foi), elle exerce la tutelle, notamment dans le choix des évêques, des Eglises d’Asie, d’Afrique et d’Océanie – au total un bon tiers des diocèses du monde –, continents considérés par Rome, depuis l’époque de l’expansion coloniale espagnole et portugaise, comme des terres de missions.

Outre qu’elle étoffe spectaculairement le profil de papabile de ce « jeune » cardinal de 62 ans, déjà très en vue sous ce pontificat, cette décision a été interprétée comme un signe de la volonté du pape François de renforcer son emprise sur la curie romaine en vue de l’entrée en vigueur, dans les mois à venir, de la nouvelle Constitution du Saint-Siège.

En gestation depuis des années, ce texte modifiera l’architecture établie par Jean Paul II. Il sera une étape cruciale dans la réorganisation du gouvernement de l’Eglise catholique entreprise par François, qui lui a consacré son discours de vœux à la curie romaine, samedi 21 décembre. Mais le jésuite argentin doit aussi s’assurer que ceux qui pilotent sa nouvelle curie soient disposés à en appliquer la philosophie.

Priorité donnée par François à l’évangélisation

Avec Luis Antonio Tagle, le pape promeut un cardinal selon ses vues. Théologien reconnu, créé cardinal par Benoît XVI, apprécié par François pour son engagement auprès des pauvres, il est souvent mis en avant depuis le début du pontificat. Le Philippin est issu d’une des « périphéries » de l’Eglise chères au pape argentin, et néanmoins d’un pays où la foi catholique se porte bien puisqu’il est le troisième en nombre de baptisés.

Avec six millions de participants, le cardinal Tagle avait offert à François la plus grande messe de l’histoire, à Manille, lors de sa visite aux Philippines en janvier 2015. Son identité asiatique ajoute à son crédit pour un pontife aussi tourné vers ce continent. Ecclésiologiquement aussi, il lui est proche, ayant consacré sa thèse de théologie à la collégialité épiscopale depuis le concile Vatican II, une notion chère au pape argentin, qui veut promouvoir un fonctionnement plus synodal (collectif) de l’Eglise.

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