« La désinformation orchestrée par les séparatistes catalans est une menace pour la démocratie espagnole »

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En réponse au manifeste de 41 sénateurs français préoccupés par la situation en Catalogne publié dimanche 24 mars, Irène Lozano, secrétaire d’Etat espagnole, leur rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’il n’y a pas de prisonniers politiques dans son pays, qui est un Etat de droit.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 7 min.

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Tribune. Toute contre-vérité est susceptible de rejoindre la réalité. Le document « Pour le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne », signé par 41 sénateurs français et publié le 24 mars sur le blog (hébergé par Mediapart) du sénateur des Hauts-de-Seine André Gattolin, le fait en déclarant qu’« en tant qu’Européens et en tant que Français nous nous sentons concernés par les événements graves qui se sont déroulés en Catalogne ». Effectivement, la crise catalane est un problème pour l’Europe, qui démontre une fois de plus à quel point la désinformation traverse les frontières. Son objectif est de créer une défiance à l’égard des institutions démocratiques et parmi des partenaires européens, comme une première étape vers la déstabilisation de tout projet européen. Il s’agit bien d’un problème européen auquel il faut faire face.

La dimension européenne de la crise en Catalogne a également été signalée dans la tribune d’Oriol Junqueras et d’Alfred Bosch publiée sur Lemonde.fr le 7 mars. Cependant, le risque n’est pas là où ils le signalent, mais dans une dimension beaucoup plus inquiétante ; la polarisation au niveau national et européen. La désinformation orchestrée par les séparatistes catalans est, effectivement, une menace pour la démocratie et un problème pour l’Europe. Nous nous trouvons par ailleurs face à une erreur historique : celle qui consiste à utiliser, une fois de plus, la distorsion de la réalité pour diviser la société.

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Comme s’il s’agissait de la notice d’un médicament, Junqueras [vice-président catalan destitué par le gouvernement espagnol en 2017, aujourd’hui emprisonné] et Bosch [ministre des affaires étrangères catalan] dévoilent la composition et le mode d’emploi de la désinformation. Les mécanismes ne sont pas ceux du bon vieux mensonge, ils sont plus subtils. En recourant à l’omission de données et de faits, à la reconceptualisation de termes ayant une forte charge émotionnelle et politique et à l’utilisation d’ellipses dans un récit que l’on dépouille de ses éléments malencontreux, il est possible de déformer la réalité. Ce qui semble être un récit héroïque, un conte à la David contre Goliath, n’est rien d’autre qu’un nouvel épisode de la crise de la rationalité qui agite les eaux de la politique européenne. Celle-ci même dont s’abreuve le national-populisme rampant. L’objectif est de créer une réalité parallèle dans laquelle le « peuple » catalan veut l’indépendance même si, scrutin après scrutin, l’indépendantisme n’a jamais dépassé 48 % des voix. Beaucoup, mais même pas la majorité. Un chiffre que l’on omet aussi, opportunément, dans le manifeste des 41 sénateurs français.

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