la dépouille de Franco va être exhumée jeudi

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Le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, avait fait de l’exhumation du dictateur espagnol une de ses priorités afin que le mausolée grandiose où il repose ne soit plus un lieu d’apologie du franquisme.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h15

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sanchez, en avait fait une de ses priorités. Le gouvernement espagnol a annoncé, lundi 21 octobre, que les restes de Francisco Franco seront exhumés jeudi du mausolée monumental près de Madrid pour être transférés au cimetière du Pardo, dans la banlieue de la capitale espagnole, une opération qui se déroulera « en présence de la famille du dictateur », précise le gouvernement dans un communiqué. « L’exhumation comme la réinhumation se feront dans l’intimité, en présence de ses proches » et de la ministre de la justice, Dolores Delgado, ajoute le communiqué.

Dès son arrivée au pouvoir en juin 2018, Pedro Sanchez avait voulu que le mausolée où repose le dictateur depuis 1975 ne soit plus un lieu d’apologie du franquisme. « L’Espagne ne peut pas se permettre des symboles qui séparent les Espagnols. Il ne s’agit pas de rouvrir des blessures. Il s’agit de les refermer », avait déclaré le premier ministre espagnol. L’objectif était de réaliser l’exhumation avant que ne commence la campagne pour les élections anticipées du 1er novembre.

Plusieurs recours déposés en vain par la famille

La famille Franco a déposé en vain plusieurs recours en justice pour conserver la dépouille du dictateur dans le grandiose mausolée de marbre du Valle de los Caidos, surmonté d’une gigantesque croix, construit dans les montagnes à 50 kilomètres au nord-ouest de Madrid.

Pour faire face aux recours judiciaires attendus, le gouvernement a fait voter, en septembre 2018, un décret modifiant la loi de mémoire historique de 2007 : le Valle de los Caidos est devenu un lieu de réconciliation dans lequel ne peuvent être enterrées que des victimes de la guerre civile (1936-1939). Une façon de justifier l’« expulsion » de Franco, mort en 1975, à l’âge de 82 ans. Tous les partis ont soutenu le texte, à l’exception du Parti populaire et de Ciudadanos – ils se sont abstenus pour protester contre le fait qu’il soit voté dans l’urgence.

Le 25 septembre 2019, la Cour suprême espagnole a rejeté le dernier recours déposé par la famille, validant la décision du gouvernement socialiste d’exhumer les restes.

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L’Eglise catholique espagnole avait ensuite assuré qu’elle ne s’opposerait pas à l’exhumation de Franco, enterré dans une basilique que le dictateur avait lui-même fait construire, notamment par des milliers de prisonniers républicains. Sa tombe y est installée en bonne place près de l’autel. Pour les associations mémorielles, ce monument est une insulte à la démocratie, le symbole d’une plaie encore ouverte. Franco a dirigé l’Espagne en dictateur depuis la fin de la guerre civile qu’il avait gagnée en 1939 jusqu’à sa mort en 1975.

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