La défense américaine interpellée sur les « blessures traumatiques du cerveau » de ses soldats

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Après l’attaque iranienne contre la base américaine d’Aïn Al-Assad (Irak), le 13 janvier 2020.
Après l’attaque iranienne contre la base américaine d’Aïn Al-Assad (Irak), le 13 janvier 2020. AYMAN HENNA / AFP

L’attaque aux missiles conduite par l’Iran le 8 janvier contre le camp américain d’Aïn Al-Assad en Irak « a causé plus de dommage que Trump veut bien l’admettre ». Dans le New York Times du mercredi 12 février, Loren DeJonge Schulman, ancienne de l’administration Obama, et Paul Scharre, militaire ayant servi en Irak et en Afghanistan, alertent sur un défi majeur pour l’armée américaine : les blessures traumatiques du cerveau (Traumatic brain injuries, TBI). Lundi 10 février, le Pentagone a indiqué que, finalement, 109 soldats présents sur place avaient été blessés. Ce nombre ne cesse de croître depuis l’attaque, nourrissant un vif débat.

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« Sur le champ de bataille, les forces américaines comprennent l’importance d’examiner immédiatement les personnels exposés à des explosions mais, à Washington, on est très loin d’une telle compréhension », dénoncent les deux experts du Center for a New American Security, en appelant le Pentagone à mieux reconnaître ces blessures et à développer la recherche pour une meilleure prise en charge.

La TBI, résultant d’une commotion cérébrale provoquée par un choc ou l’effet de souffle d’une munition, est un poison à infusion lente. Si la plupart des soldats touchés retournent en service après sept à dix jours de repos et de traitement, beaucoup vont connaître la blessure avec retard. Les symptômes sont des maux de tête, des troubles du sommeil, des nausées, des problèmes d’équilibre…

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En 2019, 15 262 militaires ont été diagnostiqués pour TBI par la défense américaine, touchés au combat ou non. Depuis 2000, ils sont 414 000 (dont 45 % relèvent de l’armée de terre). Or le Pentagone dénombre 52 000 blessés pour les guerres d’Irak et d’Afghanistan. « On ne dit pas la vérité à l’opinion américaine sur le coût de ces guerres au regard des blessés », en concluent les deux experts dans le New York Times.

« J’ai reçu un choc violent »

Après l’attaque du 8 janvier, 250 soldats ont été examinés. Donald Trump avait d’abord assuré n’avoir à déplorer aucun blessé, puis avait minimisé les alertes en évoquant de simples « maux de crâne », au désespoir des soignants travaillant aussi sur les traumatismes psychiques de guerre, souvent qualifiés de blessures invisibles. Dans les premiers jours, les autorités américaines évoquaient 7 blessés. Fin janvier, 64 TBI. Passés donc à 109, mi-février. « Nous sommes encore en train d’apprendre » sur cette blessure, concédait, le 22 janvier, le secrétaire américain à la défense, Mark Esper, devant la presse.

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