la défaite du président sortant Dési Bouterse confirmée par le conseil électoral

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Le président sortant du Suriname Dési Bouterse, à Paramaribo, le 25 mai 2020.

Le président du Suriname, Dési Bouterse, a perdu les élections le mois dernier, après une décennie au pouvoir, a confirmé, vendredi 19 juin, le conseil électoral indépendant du pays, après des semaines de controverses autour du résultat final.

L’ancien ministre de la justice Chandrikapersad Santokhi, chef de la principale organisation politique d’opposition, le Parti réformiste progressiste, devrait donc devenir le prochain président du Suriname, pays de quelque 600 000 habitants, frontalier avec la Guyane française, à la tête d’une coalition de quatre partis. Le nouveau président doit prêter serment avant le 13 août.

« Les électeurs ont exprimé leur opinion le 25 mai 2020 et par conséquent, le conseil électoral indépendant doit respecter les conséquences de la démocratie », a déclaré devant la presse sa présidente, Jennifer van Dijk-Silos.

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L’annonce du résultat final a été retardée pendant des semaines après que le gouvernement et l’opposition se sont accusés mutuellement d’irrégularités, ce qui a conduit à un recomptage de bulletins dans certaines circonscriptions.

Le candidat de l’opposition aux élections législatives du Suriname Chandrikapersad Santokhi, à Paramaribo, le 25 mai 2020.

Condamné à vingt ans de prison

Le Parti réformiste progressiste (VHP) de M. Santokhi obtient 20 sièges sur les 51 du Parlement monocaméral, et devrait pouvoir compter sur l’appui de trois autres partis pour un total de 33 sièges à l’Assemblée nationale, qui élit le président. Le NDP de M. Bouterse remporte 16 sièges, soit dix de moins que lors de la précédente législature.

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Dési Bouterse, 74 ans, a été dictateur de 1980 à 1987. Il avait été condamné en 1999 aux Pays-Bas à 11 ans de prison par contumace pour trafic de cocaïne, une accusation qu’il nie. Il a réalisé un coup double en 2010 en étant élu démocratiquement à la présidence, décrochant l’immunité et revenant au pouvoir par la même occasion. Il a été réélu en 2015.

Mais l’an dernier, il a été condamné à 20 ans de prison dans l’affaire des « assassinats de décembre ». La dictature qu’il dirigeait alors, en 1982, avait fait exécuter quinze personnes proches de l’opposition. Dési Bouterse a fait appel de cette condamnation, mais l’audience a été reportée en raison de la pandémie due au coronavirus.

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Le Monde avec AFP

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