La croissance s’essouffle dans l’ouest de l’Europe

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L’économie italienne est la plus touchée par ce ralentissement, qui contraste avec le dynamisme observé dans l’est du continent.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 11h20

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Le commissaire européen à l’économie, Pierre Moscovici, au siège de la Commission européenne, à Bruxelles, en décembre 2018.
Le commissaire européen à l’économie, Pierre Moscovici, au siège de la Commission européenne, à Bruxelles, en décembre 2018. ARIS OIKONOMOU / AFP

Avec ses prévisions économiques d’hiver, publiées jeudi 7 février, la Commission européenne confirme le ralentissement économique en zone euro pour 2019. Une décélération plus brutale que prévu : son produit intérieur brut (PIB) a été révisé à la baisse et ne devrait croître que de 1,3 % cette année et de 1,6 % en 2020.

Dans ses prévisions d’automne, en novembre 2018, l’institution anticipait encore une hausse de 1,9 % pour 2019 et de 1,7 % pour 2020. « Les risques baissiers qui pèsent sur nos prévisions ont augmenté, qu’il s’agisse des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, de la perception des investisseurs sur les perspectives de croissance mondiale ou de l’issue des négociations du Brexit », a expliqué Pierre Moscovici, le commissaire à l’économie.

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Les pays les plus touchés sont l’Allemagne, la France et, surtout, l’Italie. Outre-Rhin, la croissance, qui a été en moyenne de 2,1 % sur la période 2014-2017, est tombée à 1,5 % en 2018. Bruxelles n’anticipe plus qu’un modeste 1,1 % en 2019. En cause, une décrue des exportations liée au ralentissement de la croissance chinoise, et la chute de production des constructeurs automobiles allemands, à partir de fin 2018, du fait de l’introduction de nouveaux tests d’émission européens consécutifs au « dieselgate ».

En France, la croissance devrait plafonner à 1,3 % cette année. A l’automne, Bruxelles tablait sur 1,6 %. La révision à la baisse est surtout due aux conséquences attendues de la crise des « gilets jaunes », qui a pesé sur les dépenses de consommation en fin d’année dernière et pourrait encore ralentir les achats des ménages début 2019. La Commission relève cependant que les gains de pouvoir d’achat octroyés par le gouvernement fin 2018, et le déclin des prix de l’énergie devraient en partie compenser cette tendance.

Le coup d’arrêt le plus impressionnant concerne l’Italie, dont la croissance, à en croire la Commission, tombera à 0,2 % cette année, alors qu’elle était encore attendue à 1,2 % l’automne 2018. Une situation qui découle des tensions commerciales au niveau mondial, mais aussi « de l’incertitude liée à la politique du gouvernement et [de] la hausse du coût des financements [prêts bancaires et obligations] ».

Le marché de l’emploi « reste au beau fixe »

Cette prévision est susceptible de créer des remous à Rome, surtout au lendemain de la publication d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) évoquant le risque d’une « crise de confiance » sur les marchés en cas de ralentissement de la croissance transalpine.

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