La croissance de la zone euro marque le pas

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Au deuxième trimestre, la progression du produit intérieur brut de l’union monétaire a été ramenée de 0,4 % à 0,2 % seulement. Un ralentissement en grande partie lié aux incertitudes qui s’accumulent au niveau international.

Par Publié aujourd’hui à 09h49

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Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, à Francfort (ouest de l’Allemagne), le 25 juillet.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, à Francfort (ouest de l’Allemagne), le 25 juillet. DANIEL ROLAND / AFP

Chaque semaine, l’horizon conjoncturel du Vieux Continent semble s’obscurcir un peu plus. Mercredi 31 juillet, les chiffres publiés par Eurostat ont confirmé le ralentissement observé depuis plusieurs mois déjà : au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,2 % seulement, en zone euro comme dans l’Union européenne (UE). C’est deux fois moins que les 0,4 % enregistrés sur les trois premiers mois de l’année. « Ces chiffres soulignent que l’économie européenne a baissé de régime, alors que l’aggravation des conditions extérieures et la hausse des incertitudes continuent de peser », résume Nicola Nobile, d’Oxford Economics.

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Dans le détail, la croissance française a plafonné à 0,2 %, soit un dixième de point de moins qu’au premier trimestre, et le PIB espagnol a crû de 0,5 %, au plus bas depuis cinq ans. Une performance jugée décevante au regard des trimestres précédents, où il culminait plutôt autour de 0,7 %. « Cela suggère que la résilience de l’économie de la péninsule ibérique fléchit », relève M. Nobile.

L’Italie, elle, a enregistré une croissance nulle. Le pays reste englué dans la stagnation, alors qu’il n’a toujours pas retrouvé son niveau de production de 2008. « Outre les incertitudes pesant sur la situation politique, l’économie italienne, plus ouverte que celle de la France, est davantage exposée au ralentissement des échanges extérieurs et aux difficultés traversées par l’industrie allemande », souligne Nadia Gharbi, spécialiste de la zone euro chez Pictet WM.

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Le PIB allemand ne sera pas dévoilé avant le 14 août. Mais les derniers indicateurs laissent présager qu’il ne ressortira à guère plus de 0,1 %, loin des 0,4 % du premier trimestre. Les tensions commerciales et les difficultés du secteur automobile continuent de pénaliser lourdement l’activité, comme le moral des entreprises. Et cela n’augure rien de bon pour la deuxième partie de l’année.

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Sans surprise, la morosité européenne tient pour beaucoup à l’imprévisibilité qui prévaut à l’échelle mondiale. Les menaces de sanctions américaines planent toujours sur l’industrie automobile, tandis que la bataille commerciale entre Pékin et Washington n’emprunte guère la voie de l’apaisement. Les derniers messages comminatoires lancés par Donald Trump sur Twitter laissent en outre craindre que celle-ci se double d’une guerre des monnaies. Pour affaiblir le cours du dollar et soutenir la compétitivité de ses exportateurs, les Etats-Unis pourraient intervenir sur le marché des changes.

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