La Croatie va acheter douze avions de combat Rafale

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Des avions de combat Rafale en vol en direction de la Syrie, le 27 septembre 2015.

La Croatie va acheter douze avions de chasse Rafale d’occasion construits par Dassault Aviation pour moderniser son armée de l’air. Le montant du contrat atteint 999 millions d’euros, a annoncé le premier ministre croate, Andrej Plenkovic.

Le gouvernement « a estimé que l’offre de la France était la meilleure et a décidé [d’acheter] douze avions de combat multirôle Rafale », a-t-il déclaré, ajoutant que, « pour le meilleur prix, la Croatie obtient l’avion le mieux coté et le mieux équipé ».

Les appareils français étaient en compétition avec des F-16 américains neufs, des F-16 israéliens d’occasion et des Gripen suédois neufs pour remplacer sa flotte vieillissante de Mig russes. Il s’agit de la plus importante commande d’armement depuis la guerre d’indépendance de l’ancienne République yougoslave, dans les années 1990.

La Croatie a décidé de privilégier un autre pays membre de l’Union européenne, dans laquelle le pays des Balkans est entré en 2013, quatre ans après son adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Certains se sont interrogés sur l’opportunité d’acquérir ce type d’équipements onéreux à un moment où la Croatie – pays de 4,2 millions d’habitants, très dépendant du tourisme – a été durement frappé par la pandémie de Covid-19. Le ministre de la défense, Mario Banozic, a rétorqué que le fait de vouloir conserver une aviation moderne ne relevait pas d’« une lubie » ou d’une envie d’avoir « de nouveaux jouets ». « Ces avions sont tout simplement à la base de notre sécurité », avait-il déclaré aux médias.

La décision de la Croatie « illustre le renforcement des liens stratégiques entre la France et la Croatie », s’est félicitée Florence Parly, la ministre des armées française. Après la Grèce, qui a acquis dix-huit Rafale en janvier, « le fait qu’un pays européen choisisse l’offre d’un autre pays européen est un signe fort qui dépasse le symbole », estime la ministre dans un communiqué.

Le contrat devrait être signé d’ici à quelques mois et les premiers avions, actuellement en service au sein de l’armée de l’air et de l’espace, livrés à partir de 2023-2024.

Né de la volonté de trouver un remplaçant aux Mirage 2000 français et aux Tornado britanniques, italiens et allemands, le démonstrateur Rafale A a accompli son premier vol en 1986. Il est utilisé par la marine française depuis 2004 et l’armée de l’air depuis 2006 et a remplacé sept types d’avions de combat de générations précédentes.

Décollage difficile des exportations

Il a longtemps eu du mal à s’exporter. Plusieurs clients potentiels, notamment aux Emirats arabes unis, au Maroc et au Brésil, n’ont pas donné suite. Son utilisation au combat à partir de 2007 en Afghanistan, puis en Libye en 2011, au Sahel depuis 2013 et au Levant a concouru à sa promotion internationale. Il a fallu attendre onze ans après son entrée en service pour qu’il trouve preneur à l’étranger.

L’Egypte en a acheté vingt-quatre en février 2015, contrat assorti d’une option pour douze Rafale supplémentaires qui n’avait pas été exercée. En 2015, trois mois après l’Egypte, le Qatar commandait à son tour vingt-quatre exemplaires, puis douze de plus en décembre 2017. En 2016, l’Inde en a acheté trente-six exemplaires qui ont commencé à être livrés en 2020.

Au début du mois de mai, l’Egypte a annoncé qu’elle passait commande de trente avions de combat Rafale supplémentaires à la France.

L’avion est aussi en compétition en Suisse (trente-six à quarante avions), en Finlande (jusqu’à soixante-quatre appareils). Les Emirats arabes unis et l’Indonésie (trente-six appareils) s’y intéressent également.

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En Inde, Dassault Aviation espère remporter des appels d’offres pour cent dix Rafale pour l’Indian Air Force et cinquante-sept pour la marine. Une possible nouvelle commande de trente-six Rafale par New Dehli est également régulièrement évoquée dans la presse indienne.

Le Monde avec AFP et Reuters



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