La crise syrienne, miroir de la présidence de Donald Trump

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L’administration américaine tente de convaincre qu’elle n’a jamais donné le moindre feu vert au président turc Erdogan pour lancer une offensive contre les alliés kurdes syriens de Washington.

Par Publié aujourd’hui à 04h15

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Le président Donald Trump à la Maison Blanche, le 16 octobre.
Le président Donald Trump à la Maison Blanche, le 16 octobre. ALEX BRANDON / AP

Désinvolture, reprise à son compte de la propagande étrangère, missive stupéfiante à un homologue, insultes contre son opposition : la crise syrienne a continué d’agir, mercredi 16 octobre, comme un puissant révélateur de la présidence de Donald Trump.

Depuis sa conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 6 octobre, suivie par un communiqué dans lequel la Maison Blanche prenait acte de la volonté d’Ankara de lancer une offensive contre les alliés kurdes syriens de Washington, l’administration américaine tente de convaincre qu’elle ne lui a jamais donné le moindre feu vert, tout en défendant le principe du retrait.

Donald Trump n’a cessé de prendre ses distances, mercredi, avec la crise à laquelle il a contribué. Commentant l’éventualité d’un affrontement entre les Turcs et le régime syrien vers lequel les Kurdes se sont tournés après l’abandon américain, il a ironisé : « Ils ont beaucoup de sable là-bas. Donc, ils peuvent jouer avec beaucoup de sable. » « Si la Turquie pénètre en Syrie, c’est une affaire entre la Turquie et la Syrie, ce n’est pas une affaire entre la Turquie et les Etats-Unis comme beaucoup de gens stupides voudraient vous le faire croire », a-t-il précisé. « Les Kurdes sont beaucoup plus en sécurité en ce moment, mais ils savent comment se battre. Et ce ne sont pas des anges. Ce ne sont pas des anges, si vous regardez bien », a-t-il assuré à propos des anciens alliés de Washington, alors qu’il recevait le président italien Sergio Mattarella.

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Donald Trump n’a pas épargné les faits. « Nous étions censés rester en Syrie pendant un mois. C’était il y a dix ans », a-t-il affirmé alors que l’intervention américaine contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, initialement limitée à des frappes aériennes, n’a débuté qu’à l’automne 2014. Il a aussi accusé les Kurdes syriens d’avoir volontairement « laissé partir » des djihadistes retenus prisonniers après le début de l’offensive turque. « Ils ont ouvert quelques portes pour nous faire apparaître comme aussi mauvais que possible », a-t-il assuré alors qu’aucun élément ne semble l’attester.

Une motion condamnant le retrait américain

Le président des Etats-Unis a également repris sans nuances les thèses turques en estimant que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), allié aux Kurdes syriens et ennemis juré d’Ankara, « est probablement pire en termes de terreur et de menace terroriste que l’EI ».

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