La crise sanitaire ravive les tensions politiques en Bolivie

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Dans une rue d’ El Alto, en Bolivie, le 30 avril 2020.
Dans une rue d’ El Alto, en Bolivie, le 30 avril 2020. AIZAR RALDES / AFP

Un temps éclipsées par l’urgence sanitaire due à la crise du nouveau coronavirus, les tensions politiques n’ont pas tardé à réémerger dans le pays andin entre les partisans de l’ex-président Evo Morales – contraint de quitter le pouvoir le 10 novembre 2019 après des élections contestées – et le gouvernement transitoire de Jeanine Añez.

La crise sanitaire a tourné au règlement de compte politique. Les uns reprochant à l’ancienne administration d’avoir laissé un système de santé fragilisé, les autres accusant le pouvoir « de facto » de mal gérer l’épidémie. Depuis son exil argentin, M. Morales critique « l’improvisation » du gouvernement actuel et ses pratiques autoritaires : « La Bolivie est l’unique pays où on combat la pandémie avec des fusils et des tanks de guerre », a-t-il écrit sur Twitter le 26 avril.

La date des prochaines élections générales, initialement prévues le 3 mai et repoussées à cause de la pandémie à une date indéfinie, cristallise les tensions. Les partisans du Mouvement vers le socialisme (MAS, parti d’Evo Morales), dont l’actuel candidat présidentiel, Luis Arce, est en tête des sondages, font pression pour qu’elles se tiennent le plus tôt possible, la deuxième ou troisième semaine de juillet. Mais la loi de report n’a pas encore été approuvée par l’assemblée législative. Le tribunal suprême électoral évoque pour sa part un calendrier plus flexible et indique que le premier tour devrait avoir lieu entre le 28 juin et le 27 septembre.

Système de santé extrêmement précaire

La Bolivie, pays de 11 millions d’habitants, est l’un de ceux qui compte le moins de cas de Covid-19 confirmés en Amérique latine (1 167) et également le moins de morts (62). Toutefois, très peu de tests sont réalisés. Moins de 500 pour un million d’habitants, selon les chiffres du gouvernement, qui a reconnu une pénurie de matériel, la Bolivie n’ayant pas commandé à temps des stocks aujourd’hui plus difficiles à se procurer. Un loupé qu’il tente de rattraper avec une commande de 250 000 tests.

Virgilio Prieto, le chef de l’unité épidémiologique au ministère de la santé, assure néanmoins que les chiffres sont fiables et tente de rassurer : « Nous avons une petite population et nous testons systématiquement les cas suspects, soutient-il. C’est-à-dire les patients qui présentent des symptômes, et nous isolons toutes les personnes avec qui ils ont été en contact. » Selon lui, des mesures « radicales » de confinement, prises suffisamment tôt lorsqu’il y avait très peu de cas, ont permis de contenir la propagation du virus. La quarantaine a été décrétée le dimanche 23 mars.

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