« La crise du coronavirus doit permettre d’avancer vers une Europe unie », selon le gouverneur de la Banque d’Italie

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Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, à Londres, le 27 février.
Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, à Londres, le 27 février. TOLGA AKMEN / AFP

La pandémie due au coronavirus est en train de faire tomber tous les tabous économiques. Face à la tempête sur les marchés, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, le 18 mars, un plan massif de rachat de titres de 750 milliards d’euros supplémentaires, portant son intervention totale à plus de 1 000 milliards d’euros d’ici à la fin de 2020.

Cette intervention historique a apporté un répit : les taux sur les obligations européennes se sont détendus, et les Bourses ont rebondi en fin de semaine du 16 au 20 mars. Mais ce versant monétaire de l’aide économique n’est qu’une solution temporaire, comme le prouve la nouvelle baisse des marchés, lundi 23 mars.

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Désormais, de nombreux économistes en appellent au versant budgétaire, demandant aux gouvernements européens d’intervenir. En particulier, pour éviter une nouvelle crise de la zone euro, ils souhaitent que les Etats fassent preuve de solidarité budgétaire. En clair, il faudrait que les pays du Nord – Allemagne et Pays-Bas, en particulier – se portent garants, même partiellement, de ceux qui sont les plus touchés, Italie en tête, ce qu’ils ont toujours refusé jusqu’à présent. En quelques jours, le débat a tellement avancé que même le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, ose le dire publiquement. Dans un entretien au quotidien italien La Stampa, dont Le Monde publie des extraits, celui-ci appelle à un « financement conjoint » de l’effort économique.

Comment voyez-vous cette crise, pour l’Italie et pour l’Europe ?

La crise affecte l’ensemble de l’économie mondiale. Elle va au cœur de notre humanité, touchant nos vies, la façon dont nous fréquentons les gens, l’économie réelle, les entreprises et les travailleurs, et, inévitablement, notre système financier. C’est précisément parce que la crise est mondiale que notre réponse doit l’être aussi. Il faut une meilleure coordination entre les pays pour nous permettre de tourner la page de la crise plus vite et à moindre coût.

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La Banque centrale européenne a sorti le bazooka. Pourtant, on disait depuis longtemps que la politique monétaire n’avait plus de marge de manœuvre. Est-ce exact ? Quelles en sont les limites ?

Nous avons au contraire démontré qu’il n’y avait pas de limite à notre action pour ce qui relève de notre mandat. La taille de notre intervention est sans précédent. Nous allons acheter plus de 1 000 milliards d’euros d’obligations publiques et privées cette année, et nous allons fournir aux banques la liquidité dont elles ont besoin pour continuer à prêter aux ménages et aux entreprises. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement des marchés financiers et la transmission de la politique monétaire à tous les pays de la zone euro.

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