La Cour suprême polonaise valide la victoire d’Andrzej Duda à la présidence du pays

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Le président polonais, Andrzej Duda, le 12 juillet, à Varsovie.

La Cour suprême polonaise a validé, lundi 3 août, la réélection du conservateur Andrzej Duda à la présidence polonaise, trois semaines après sa légère victoire dans les urnes. Elle a estimé que certaines irrégularités lors du scrutin, signalées dans des recours, n’avaient pas influencé son résultat.

Soutenu par le parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS, au pouvoir), Andrzej Duda a emporté le scrutin du 12 juillet d’extrême justesse, avec 51 % des suffrages face au candidat de la principale coalition de l’opposition, la Plate-forme civique (PO), Rafal Trzaskowski (49 %). Après le scrutin, PO a déposé un recours demandant l’invalidation du scrutin et mettant en cause des irrégularités, ainsi que la partialité présumée de la télévision publique TVP.

Pour comprendre : En Pologne, le président sortant, Andrzej Duda, réélu à la tête d’un pays coupé en deux

Mais cette demande a été rejetée par la Cour, qui « a pris en considération toutes les circonstances, même celles qui ne constituaient pas l’objet des recours », selon la juge Ewa Stefanska.

Selon la Cour, 93 recours justifiés sur 5 800

« Nous avons demandé que l’élection soit déclarée invalide », avait déclaré, le 16 juin, quatre jours après l’élection, son chef, Borys Budka, selon qui le scrutin n’était ni « équitable » ni « honnête », alors que « l’ensemble de l’appareil d’Etat a enfreint la loi » en apportant son soutien à M. Duda.

Le scrutin devait avoir lieu en mai – à l’époque, le président sortant était nettement en tête des intentions de vote –, mais il a dû être reporté en raison de l’épidémie de Covid-19. Le soutien à M. Duda avait considérablement diminué avec le temps, y compris en raison de l’épidémie, qui va plonger la Pologne dans sa première récession depuis la chute du régime communiste, en 1989.

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Le recours de la PO comprenait des plaintes pour irrégularités émanant de 2 000 personnes, faisant état de problèmes liés à l’inscription sur les listes électorales, à des bulletins de vote non envoyés à temps ou à la participation au scrutin d’électeurs se trouvant à l’étranger.

Au total, quelque 5 800 recours ont été adressés à la Cour suprême. La Cour a estimé, dimanche, que 93 d’entre eux étaient justifiés, mais qu’ils n’ont pas influencé le résultat du vote.

Des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avaient estimé, après le scrutin, que le vote avait été « terni » par la couverture partiale réalisée par la télévision publique. « La polarisation politique était telle que le manque d’impartialité dans la couverture des médias publics a nui à des élections bien conduites », avait alors déclaré Thomas Boserup, chef de la mission spéciale d’évaluation des élections du Bureau de l’OSCE chargé des institutions démocratiques et des droits de l’homme (ODIHR).

La campagne électorale et « la couverture par les médias publics ont été marquées par une rhétorique homophobe, xénophobe et antisémite », avait encore estimé l’OSCE.

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Le Monde avec AFP

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