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Des conditions « catastrophiques » alimentent près de 80 brasiers dans les régions les plus peuplées du pourtour de Sydney, dans le sud-est de l’île.
Les habitants de Sydney se sont réveillés, mardi 12 novembre au matin, avec une odeur âcre dans l’air sec et un manteau de fumée enveloppant leur métropole. La veille au soir, l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud était placé en état d’urgence en raison de la violence des dizaines de feux de forêt qui menacent près de 6 millions d’habitants dans cet Etat le plus peuplé du pays. « Cela peut potentiellement être la semaine la plus dangereuse pour les feux de brousse que cette nation a jamais observée », a averti le ministre de la police et des services d’urgence de l’Etat, David Elliot, à propos de cette nouvelle série de feux débutée vendredi sur la côte est australienne.
Le niveau de danger d’incendie est qualifié de « catastrophique » par les pompiers de Nouvelle-Galles du Sud, qui font face à la combinaison de températures élevées, dépassant les 30 degrés en ce printemps sec, et de rafales de vent allant jusqu’à 80 km/h, augurant du pire. Pas moins de 78 foyers étaient répertoriés mardi après-midi, dont à peine la moitié sous contrôle. Une cinquantaine de foyers étaient aussi répertoriés dans l’Etat voisin du Queensland, sur le flanc nord-est de l’île-continent, notamment aux abords de la capitale de l’Etat, Brisbane. Les dégagements de fumée sont si conséquents qu’ils sont repérables sur les images satellites. Ces traînées sont même visibles jusqu’aux côtes de la Nouvelle-Calédonie voisine, à 1 800 kilomètres de là.
Trois morts durant le week-end
Dans un climat d’urgence, plus de 600 écoles sont restées fermées le 12 novembre, ainsi que les parcs nationaux, et les habitants, depuis la ville de Newcastle jusqu’à celle de Wollongong en passant par Sydney sur la côte est, ont reçu pour conseil de se tenir prêts à évacuer. « Dans ces conditions, certains feux peuvent débuter et se répandre si rapidement qu’il y a très peu de temps pour avertir, alors n’attendez pas de voir », intimait dès lundi David Elliot. A raison de plusieurs avertissements par heure mardi, les pompiers de Nouvelle-Galles du Sud ont communiqué en cours de journée l’évolution des feux par région, les Tweet indiquant, dans certains cas : « Il est trop tard pour partir. Trouvez un refuge alors que le feu approche ».
The Myall Creek Road fire (in Richmond Valley LGA) has crossed the Pacific Highway at New Italy and is spreading qu… https://t.co/vTw0jxw6Y8
Le premier ministre conservateur Scott Morrison a assuré, mardi, que « tout était fait pour être prêt à ces conditions d’incendie incroyablement dangereuses en Nouvelle-Galles du Sud et au Queensland. La défense est prompte à assister les Etats et à répondre localement avec tout ce qui est nécessaire ». Environ 3 000 pompiers, des centaines de camions-citernes et 80 aéronefs sont à pied d’œuvre, selon le décompte des services d’incendie de Nouvelle-Galles du Sud.
Ces incendies de forêt hors de contrôle ont déjà coûté la vie à trois personnes durant le week-end. Le corps d’un homme a été retrouvé calciné dans sa voiture, celui d’une sexagénaire dans les décombres d’un bâtiment ravagé par les flammes et un troisième individu a succombé à ses brûlures, à l’hôpital, après avoir tenté de sauver sa maison. Une centaine d’autres personnes ont été blessées ces derniers jours, dont vingt pompiers. Plus de 150 résidences et près d’un million d’hectares sont déjà partis en fumée en Nouvelles-Galles du Sud, dans une saison des bush fires typique pour l’Australie, mais qui a démarré de manière précoce en septembre.
« Ecologistes citadins illuminés »
La situation a pris également une tournure politique, lundi, après la déclaration polémique du vice-premier ministre conservateur, Michael McCormack (Parti national), estimant sur les ondes de la radio publique que le lien établi entre l’ampleur des feux et le changement climatique était le fruit du « délire de certains écologistes citadins illuminés ». Ces propos ont déclenché de vives réactions parmi les maires de localités affectées, comme Carol Sparks, maire écologiste de Glen Innes, où deux personnes ont péri par le feu. « Je pense que M. McCormack doit se pencher sur la science (…) Ce n’est pas quelque chose de politique, c’est un fait scientifique que nous traversons un changement climatique », a-t-elle fustigé. Elle a fait part de son courroux dans une tribune publiée dans The Guardian. « La colère est réelle, justifiée, parce que ce désastre était bien anticipé et prévisible », a insisté l’élue.
Le Bureau météorologique australien confirme que « le changement climatique influence la fréquence et la sévérité des conditions de feux de forêt dangereux ». Dans une Australie en proie à une sécheresse prolongée, le chaos ravive le souvenir du « black saturday » de février 2009, lorsque 180 personnes avaient péri dans les bush fires.
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