La Corée du Sud veut convaincre ses entreprises de rentrer au pays

0
101

[ad_1]

Usine Hyundai à Séoul, le 10 février 2020.
Usine Hyundai à Séoul, le 10 février 2020. YELIM LEE / AFP

Inquiète pour son économie après la pandémie de Covid-19, la Corée du Sud plaide pour la relocalisation de ses entreprises implantées à l’étranger, principalement en Chine. Des mesures de soutien devraient être annoncées en juillet, a fait savoir le 28 mai le vice-premier ministre, Hong Nam-ki.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Des économies asiatiques en voie de régionalisation

Elles compléteront celles dévoilées depuis que le président, Moon Jae-in, a déclaré le 9 mai vouloir faire du pays une « usine mondiale des hautes technologies ». Déjà accordée aux PME, l’aide permettant de transformer les usines en sites « intelligents », synonyme d’une hausse de 30 % de la productivité, sera généralisée aux sociétés souhaitant relocaliser leur production. Les banques publiques vont allouer 4,5 milliards de wons (3,3 millions d’euros) de prêts pour soutenir le rapatriement des PME. Les règles entourant la construction d’usines dans la région de Séoul devraient être assouplies, de même que la fiscalité des entreprises.

Pièces détachées

L’enjeu est de taille, car 130 000 emplois pourraient être créés si 5,6 % des sociétés sud-coréennes ayant des activités à l’étranger les transféraient dans le sud de la péninsule, selon l’Institut coréen de recherche économique (KERI).

Plus spécifiquement, il s’agit de réduire la dépendance à l’extérieur de la quatrième économie asiatique, très orientée sur les exportations, qui génèrent près de 60 % de son produit intérieur brut. Ce sont 30,5 % des pièces détachées importées en Corée du Sud qui viennent de Chine, un niveau très élevé. Pékin est le premier partenaire commercial de la Corée du Sud.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Taïwan, la relocalisation passe par l’électronique

Avec la crise, analyse le ministre du commerce, Yoo Myung-hee, « la Corée sera exposée à un risque accru », causé par « la montée du protectionnisme et la fragilisation des chaînes d’approvisionnement mondial, qui vont s’accélérer après la pandémie et deviendront le nouveau paradigme du commerce international ». Une inquiétude partagée par les milieux d’affaires. « Les barrières protectionnistes vont être érigées entre les économies », redoute Sohn Kyung-shik, le président de la Fédération des entreprises de Corée, principale organisation patronale locale.

Trop de contraintes réglementaires

Ce n’est pas la première fois que Séoul prend des mesures pour inciter son industrie à rentrer au pays. Sans grand résultat… seules 10,4 entreprises en moyenne sont revenues chaque année entre 2014 et 2018, selon le ministère de l’industrie.

Il vous reste 39.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: