La Corée du Sud confirme le retour au Nord d’un transfuge soupçonné d’être porteur du Covid-19

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Après avoir exprimé des doutes sur la véracité de l’annonce par Pyongyang, dimanche 26 juillet, du retour au Nord, le 19 juillet, d’un transfuge « soupçonné » d’être porteur du Covid-19, les autorités sud-coréennes ont confirmé, lundi 27 juillet, qu’un réfugié avait effectivement franchi la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées sans corroborer toutefois qu’il serait contaminé.

Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, l’enquête menée par la police dans la communauté des réfugiés du Nord (environ 33 000, arrivés surtout depuis le milieu des années 1990) a permis d’établir qu’il s’agissait d’un homme de 24 ans, dont il a été communiqué seulement le nom de famille, « Kim », réfugié au Sud depuis 2017.

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Habitant à Gimpo (banlieue de Séoul), il était recherché à la suite d’une plainte pour viol déposée par une autre transfuge. Ce M. Kim n’a jamais subi de test de dépistage et ne semble pas avoir été en contact avec une personne contaminée. Deux de ses proches ont été déclarés négatifs.

Selon la version nord-coréenne, l’homme a été appréhendé dans la ville de Kaesong (300 000 habitants), non loin de la zone démilitarisée. La ville a été immédiatement confinée, et le pays placé en « état d’urgence maximal ».

Champs de mines et bunkers

D’après l’enquête menée au Sud, M. Kim a franchi l’une des frontières les plus surveillées du monde, truffée de champs de mines et de bunkers, en empruntant une conduite d’évacuation d’eau passant sous une zone de barbelés dans la partie nord de l’île de Ganghwha, située à l’ouest de Séoul, dans l’estuaire du fleuve Han. Un sac lui appartenant a été retrouvé à proximité. Puis, il a traversé à la nage le fleuve qui, à son embouchure, sépare les deux Corées avant de se jeter dans la mer Jaune.

C’est en suivant la même route, en sens inverse, qu’il avait fait défection au Sud trois ans auparavant. Il raconte dans une vidéo circulant sur YouTube que sa traversée, lorsqu’il quitta le Nord, avait duré sept heures. Bien rares sont les transfuges qui prennent le risque de franchir la DMZ. La majorité transite par la Chine.

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Au Nord, M. Kim aura probablement gagné à pied Kaesong, à une quinzaine de kilomètres du fleuve, en se perdant dans les longues files de piétons et de cyclistes des bas-côtés des grandes routes en raison de l’absence de transport. Il serait originaire de cette ville.

Depuis 2015, une dizaine de transfuges ne parvenant pas à s’intégrer en Corée du Sud sont retournés au Nord. Ils sont accueillis triomphalement : leur retour au pays étant la démonstration de l’« enfer » de la vie au Sud.

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