la condamnation à mort par contumace de Pervez Musharraf annulée

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Des partisans de l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf à Lahore, le 22 décembre 2019.
Des partisans de l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf à Lahore, le 22 décembre 2019. K.M. Chaudary / AP

La justice pakistanaise a annulé, lundi 13 janvier, la condamnation à mort par contumace de l’ex-président et général Pervez Musharraf pour « haute trahison », arguant que la cour spéciale l’ayant déclaré coupable était inconstitutionnelle.

« Le dépôt de la plainte, la constitution du tribunal, la sélection de l’équipe de l’accusation sont illégaux. (…) Le jugement complet a été annulé », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur Ishtiaq A. Khan, qui défendait le gouvernement devant la Haute Cour de Lahore. Azhar Siddique, un avocat de l’ex-général, a confirmé ces informations.

Le parquet peut choisir de poursuivre à nouveau l’ancien chef de l’Etat, encore accusé dans plusieurs autres affaires, avec l’aval de l’exécutif.

Un jugement très cru

Le 17 décembre 2019, un tribunal spécial avait condamné M. Musharraf à la peine de mort par contumace pour « haute trahison » pour avoir instauré l’état d’urgence dans le pays en 2007.

Les termes très crus du jugement – « s’il est trouvé mort, son cadavre [sera] traîné jusqu’à (…) Islamabad et pendu pendant trois jours » – avaient provoqué une vive polémique dans le pays et la colère de la puissante armée, qui a dirigé le Pakistan près de la moitié de son histoire.

Le procureur général, Anwar Mansoor Khan, nommé par le gouvernement, avait de son côté rapidement déclaré qu’un tel jugement « inconstitutionnel, contraire à l’éthique et illégal », serait « contesté ».

Allié-clé des Etats-Unis

En exil à Dubaï, Pervez Musharraf avait lui dénoncé une « vendetta personnelle ». Il était apparu dans une vidéo sur un lit d’hôpital, l’air frêle et peinant à parler.

Pervez Musharraf était parvenu au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang en octobre 1999, avant de s’autoproclamer président en juin 2001 et de remporter en avril 2002 un référendum controversé.

Le 3 novembre 2007, il avait invoqué la défense de l’unité nationale face au terrorisme islamiste et l’opposition de la Cour suprême, qui devait se prononcer sur la légalité de sa réélection un mois plus tôt, pour suspendre la Constitution. La mesure, très impopulaire, avait fini par causer sa chute en août 2008.

Fumeur de cigares et buveur de whisky, le général Musharraf, vu comme un modéré, est devenu un allié-clé des Etats-Unis dans la « guerre contre le terrorisme » après les attentats du 11-Septembre. Il a échappé à au moins trois tentatives d’assassinat d’Al-Qaida au cours de ses neuf années à la tête de l’Etat.

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