La compagnie transmanche Eurostar sauvée in extremis de la faillite

0
22

[ad_1]

Le terminal Eurostar de la gare du Nord, à Paris, en 2020.

Ouf de soulagement général chez Eurostar. L’entreprise ferroviaire spécialiste de la grande vitesse transmanche, rendue exsangue par la crise due au Covid-19 n’avait plus de trésorerie dans ses caisses que pour quelques jours d’activité. Elle a fini par conclure, lundi 17 mai, tard dans la soirée, un accord de refinancement avec ses actionnaires et ses banques la sauvant d’une cessation de paiements imminente.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Eurostar sera sauvé mais, comme pour le Brexit, il faudra attendre la dernière minute »

Dévoilé mardi 18 mai, l’accord prévoit la réinjection de 250 millions de livres (290 millions d’euros) dans cette filiale à 55 % de la SNCF. D’abord 50 millions de livres (58 millions d’euros) sont apportés sous forme de capitaux propres par le groupe ferroviaire public français et les autres coactionnaires, à savoir la Caisse de dépôt et placement du Québec pour 30 % associée au fonds britannique Hermes Infrastructure (10 %) dans le consortium Patina Rail et la SNCB belge (5 %).

« Activement optimiste »

Ensuite, Eurostar bénéficie de 150 millions de livres (174 millions d’euros) de prêt bancaire garanti par ces mêmes actionnaires et de 50 millions de livres complémentaires liés à la renégociation d’un ancien emprunt contracté pour acquérir ses rames à grande vitesse. « Cela n’a pas été facile, mais j’étais activement optimiste, raconte Jacques Damas, directeur général d’Eurostar. Le feu vert du gouvernement français pour que la SNCF apporte sa part de recapitalisation et sa garantie financière a constitué l’élément déclencheur entraînant les autres actionnaires et rassurant les banques. »

Avec son niveau d’activité – un seul aller-retour entre Paris et Londres par jour contre 15 à 18 avant la pandémie –, il ne devait plus rester d’argent au mois de juin

En revanche, Londres n’a pas mis un penny dans ce sauvetage, pas même sous la forme de garanties bancaires. « Le gouvernement britannique nous disait qu’il serait là en dernier recours, explique M. Damas, mais, n’ayant pas d’intérêts dans cette affaire, il considérait qu’il revenait aux Français d’agir en premier. Cela dit, au fond, je préfère le soutien de mes actionnaires à la charité publique des Etats, qui va rarement sans contrepartie. »

Il était temps pour Eurostar. L’entreprise avait prévenu dès le début de cette année qu’avec son niveau d’activité – un seul aller-retour entre Paris et Londres par jour contre 15 à 18 avant la pandémie – il ne resterait plus d’argent au mois de juin. Au fil des restrictions sanitaires, souvent prises à contretemps des deux côtés de la Manche, l’entreprise considère avoir subi une chute de clientèle plus importante que tout autre opérateur ferroviaire européen ou compagnie aérienne concurrente.

Il vous reste 56.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: