La colère des Suédois face à la criminalité organisée

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Le nombre de morts par balles, victimes d’affrontements entre groupes rivaux, est en passe d’atteindre des records cette année. Le gouvernement a annoncé une trentaine de mesures, destinées à endiguer la violence.

Par Publié aujourd’hui à 18h21

Temps de Lecture 4 min.

Après la fusillade à Ribersaborg, quartier de Malmö, le 26 août.
Après la fusillade à Ribersaborg, quartier de Malmö, le 26 août. TT News Agency / REUTERS

L’accalmie n’aura duré que deux mois. Le 30 octobre, une nouvelle fusillade à Malmö a fait un mort : un homme de 28 ans, dont l’appartenance à un réseau de criminalité organisée était connue des services de police. Deux jours plus tard, deux bombes artisanales explosaient dans le centre de la ville, faisant de gros dégâts matériels et, surtout, relançant la colère de ses habitants et leur inquiétude face à un fléau qui déstabilise la société suédoise.

Le 26 août, Karolin Hakim, 31 ans, interne en médecine, se promenait avec son bébé de deux mois, dans le quartier aisé de Ribersaborg, toujours à Malmö, quand elle a été abattue de plusieurs balles. Selon les policiers, il s’agirait d’un règlement de compte. Son compagnon était un criminel notoire.

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En Suède, le meurtre a provoqué l’indignation. « Je n’arrêtais pas de penser à cet enfant qui allait grandir sans sa mère », témoigne Mariam Bagher, docteur en technique médicale et mère de jumeaux de six ans. « Je me suis dit que ça ne pouvait plus continuer. » Sur Facebook, elle lance « MammaUppropet » – « l’appel des mamans ». En quelques jours, plus de 5 000 personnes rejoignent le groupe, depuis transformé en association.

Dimanche 20 octobre, plusieurs dizaines de mères excédées par la violence se sont retrouvées dans le centre de Malmö, pour dire leur ras-le-bol. Elles avaient invité les parents de Peter Petrovic, 21 ans, étudiant en production numérique, tué dans un bar de Göteborg, le 18 mars 2015. « Nous aussi, nous pensions que cela n’arrivait qu’aux autres, et puis, ça nous est tombé dessus », souffle sa mère, Katerina Petrovic.

« Ils tirent pour tuer »

Depuis, la liste des morts s’est encore allongée. L’an dernier, le pays de 10 millions d’habitants a été le théâtre de 306 fusillades, qui ont fait 45 victimes et 135 blessés. Le record pourrait être battu cette année avec déjà plus de 200 fusillades et une trentaine de morts, auquel il faut ajouter les explosions, en hausse de 40 % depuis le début de l’année, au point qu’une analyste auprès de l’unité nationale de déminage fasse la comparaison avec l’Espagne au temps de l’ETA.

Si la criminalité organisée n’est pas un phénomène nouveau en Suède, elle est en forte augmentation depuis 2014, contrastant avec la baisse générale de la criminalité en Suède. David Vesterhav, enquêteur auprès du Conseil national de la prévention du crime (Brå), décrit une « inflation de la violence » : non seulement, les auteurs des fusillades sont de plus en plus jeunes, mais surtout, « ils tirent pour tuer ».

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