la coalition internationale en Irak désormais aux prises avec un ennemi invisible

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A Bagdad, le 19 mars.
A Bagdad, le 19 mars. Hadi Mizban / AP

Déjà sous la menace des milices chiites irakiennes proches de l’Iran, la coalition internationale de lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) doit composer avec un nouvel ennemi, cette fois invisible. Face aux risques posés par la propagation de l’épidémie de Covid-19, les forces de la coalition ont cessé d’entraîner les troupes irakiennes, et retiré des soldats du pays, a indiqué jeudi 19 mars un responsable. L’épidémie a fait, en Irak, 13 morts et près de 180 contaminations mais, le risque de contagion depuis l’Iran voisin, où 1 284 personnes sont mortes et 18 407 autres ont été contaminées, reste grand, en dépit des mesures strictes prises par Bagdad.

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Les 2 500 instructeurs étrangers de la coalition ont suspendu leurs entraînements début mars, a affirmé à l’Agence France-Presse un responsable de la coalition sous couvert de l’anonymat. « Quand la crise du coronavirus se calmera, nous ramènerons les hommes et nous reprendrons les entraînements qui sont nécessaires », a-t-il ajouté. Le Royaume-Uni, l’un des membres actifs de la coalition en Irak, a annoncé rapatrier une partie de ses troupes. « En raison de l’épidémie de Covid-19, les besoins en formation des forces de sécurité irakiennes ont été réduits », indique le ministère britannique de la défense, qui précise que la coalition internationale et l’OTAN ont dès lors « mis en pause » leurs entraînements pour soixante jours. Londres maintiendra en Irak des personnels militaires essentiels, ajoute le communiqué.

Attaques à la roquette

Parallèlement, la coalition anti-EI a entamé un redéploiement de ses troupes en Irak. Jeudi, les troupes américaines stationnées dans la base d’Al-Qaïm, près de la frontière syrienne, ont rendu le contrôle de la base aux forces irakiennes, a indiqué le porte-parole du commandant conjoint des opérations, le général Tahsin Al-Khafaji. Deux autres bases devraient être évacuées, celles de Qayyarah-Ouest et K-1, dans le nord du pays, qui sont elles aussi parmi les plus exposées aux attaques des milices chiites pro-Téhéran. Des responsables américains ont indiqué que les troupes seraient en partie redéployées sur les cinq autres bases que partage la coalition avec les forces irakiennes, et en partie envoyées en Syrie et au Koweït.

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Des renforts de troupes sont attendus pour opérer les systèmes de défense antiaériens, en cours de déploiement en Irak. Des batteries de missiles Patriot doivent notamment être déployées pour protéger les bases où sont stationnées les troupes américaines. Depuis octobre 2019, 25 attaques à la roquette ont visé des intérêts américains ou de la coalition, tuant trois Américains et une soldate britannique. Depuis l’assassinat dans une frappe de drone américaine à Bagdad, le 3 janvier, du général iranien Ghassem Soleimani et de son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes, les partis et milices chiites proches de l’Iran se disent déterminés à bouter les forces étrangères hors d’Irak. Les attaques meurtrières qui visent ces forces depuis fin février ont été revendiquées par la Ligue des révolutionnaires (Usbat Al-Thairen), un nouveau groupe composé, selon les experts, de milices chiites pro-Iran.

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