La coalition d’Angela Merkel à rude épreuve

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La concomitance entre les élections régionales à l’est du pays et la bataille pour la présidence du SPD promettent d’être éprouvant pour le gouvernement de Mme Merkel. D’autant qu’à l’automne doit avoir lieu un autre rendez-vous potentiellement explosif : le bilan de mi-mandat de la coalition.

Par Publié aujourd’hui à 06h00

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Angela Merkel, le 3 juillet à Berlin.
Angela Merkel, le 3 juillet à Berlin. HANNIBAL HANSCHKE / REUTERS

Analyse. La grande coalition d’Angela Merkel est-elle au bord de la rupture ? La question a de nouveau été posée à l’occasion de la nomination d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne. Contestée par le Parti social-démocrate (SPD), la désignation de la ministre allemande de la défense, membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Merkel, a donné lieu à une scène inédite : sur les vingt-huit chefs d’Etat et de gouvernement appelés à se prononcer sur le nom de Mme von der Leyen, lundi 1er juillet, à Bruxelles, la chancelière allemande est la seule à ne pas avoir pris part au vote. Faute d’un gouvernement capable de parler d’une seule voix, l’Allemagne s’est abstenue, et ce à un moment pourtant historique : depuis Walter Hallstein, qui présida la Commission européenne de 1958 à 1967, aucun Allemand n’avait accédé à ce poste.

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Que cet épisode souligne la fragilité de la grande coalition au pouvoir à Berlin, c’est une évidence. Qu’il signe son arrêt de mort à court terme, c’est moins sûr. Au SPD, seul l’ancien ministre des affaires étrangères Sigmar Gabriel a déclaré que la nomination de Mme von der Leyen était « une raison de quitter le gouvernement ». Aucun autre ténor du parti n’est allé aussi loin, ce qui est un bon indicateur des limites que le SPD n’est pas prêt à franchir. Du moins pour le moment.

Les prochains mois pourraient changer la donne. Outre-Rhin, la rentrée politique s’annonce périlleuse. D’abord à cause des élections régionales prévues en Saxe et dans le Brandebourg, le 1er septembre, puis en Thuringe, le 24 octobre. Dans ces trois Länder d’ex-Allemagne de l’Est, où le parti d’extrême droite pourrait dépasser les 20 %, le SPD se prépare à subir de lourdes pertes. En particulier dans le Brandebourg, la seule des régions dont il préside l’exécutif et où les sondages le créditent de 19 % des voix, soit un recul de 13 points par rapport au scrutin de 2014.

Quelques mois après la débâcle des européennes, où les sociaux-démocrates ont recueilli 15,8 %, le pire score de leur histoire, cette nouvelle série de revers électoraux confortera ceux pour qui la participation du SPD à la grande coalition de Mme Merkel est suicidaire. Le débat n’est pas nouveau. Mais il se déroulera cette fois dans un contexte particulier : celui de la campagne interne pour la présidence du SPD.

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