La cigarette désormais interdite dans les cafés et restaurants autrichiens

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L’Autriche est le seul parmi 35 pays de l’OCDE où la proportion de fumeurs n’a pas baissé depuis les années 1970 et la part de fumeurs y est la plus élevée de toute l’UE.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h30, mis à jour à 11h32

Temps de Lecture 2 min.

Avant l’entrée en vigueur de la mesure, à minuit, plusieurs bars de Vienne avaient organisé des « soirées dernière clope », certains allant même jusqu’à offrir des cigarettes à volonté.
Avant l’entrée en vigueur de la mesure, à minuit, plusieurs bars de Vienne avaient organisé des « soirées dernière clope », certains allant même jusqu’à offrir des cigarettes à volonté. JOE KLAMAR / AFP

Les cafés et restaurants de Vienne, Innsbruck, Salzbourg, Linz ou Graz viennent de mettre fin à une exception autrichienne : à partir de vendredi 1er novembre, la cigarette y est désormais interdite, en vertu d’une législation antitabac qui a mis des années à s’imposer.

Pays de 8,8 millions d’habitants où près d’un quart de la population fume, au-dessus de la moyenne européenne (18 %), l’Autriche est l’un des derniers pays européens à interdire la cigarette dans les établissements de restauration.

Le paquet coûte encore en moyenne 5 euros à Vienne, un prix nettement plus bas que dans la majorité des pays d’Europe. L’Autriche est le seul parmi 35 pays de l’OCDE où la proportion de fumeurs n’a pas baissé depuis les années 1970 et la part de fumeuses y est la plus élevée de toute l’UE.

Lire aussi : Quatre idées reçues sur la hausse du prix du tabac en France

Avant l’entrée en vigueur de la mesure, à minuit, plusieurs bars de Vienne avaient organisé des « soirées dernière clope », certains allant même jusqu’à offrir des cigarettes à volonté. A partir de vendredi, en cas d’infraction, les établissements contrevenants risquent une amende de 800 euros, portée à 10 000 euros pour les récidivistes.

En juillet, le Parlement avait fini par voter une loi antitabac restrictive puisqu’elle proscrit la consommation de tabac dans les établissements de moins de 50 m2, qui pouvaient jusqu’ici être entièrement fumeurs. Les espaces fumeurs séparés dont pouvaient se doter cafés et restaurants doivent également être supprimés.

Le FPÖ défenseur de la liberté de fumer

Seule la formation d’extrême droite FPÖ s’est opposée à cette mesure, adoptée après que le parti a dû quitter le gouvernement, en mai, à la suite d’un scandale de corruption. Avant cela, le FPÖ avait forcé son allié conservateur Sebastian Kurz à renoncer à l’interdiction du tabac.

Une pétition signée par près de 900 000 personnes réclamait au contraire que l’Autriche cesse d’être « le cendrier de l’Europe ». En se présentant comme celui qui défend « la liberté de fumer », le FPÖ s’inscrivait dans une longue tradition.

L’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse avait instauré un monopole du tabac dès 1764, qui ne sera totalement brisé qu’en… 2001, lorsque le gouvernement a privatisé l’entreprise Austria Tabak, l’un des fleurons de son industrie, restée leadeuse du marché jusqu’en 2016.

La dernière usine de fabrication de cigarettes n’a fermé qu’en 2011 et ses employés se sont longtemps montrés fiers de fumer « made in Austria », avec des marques locales comme Memphis ou Smart.

Selon un expert autrichien en santé et tabacologie, cette loi devrait épargner 623 hospitalisations dès la première semaine de son entrée en vigueur. Le nombre des infarctus devrait par la suite diminuer de 15 % et celui des inflammations respiratoires de 24 %.

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