La Chine s’indigne du vote américain sur les musulmans ouïgours

0
153

[ad_1]

Des femmes Ouigour quittant un centre d’éducation politique à  Kashgar, dans la province chinoise du Xinjiang , en septembre 2018.
Des femmes Ouigour quittant un centre d’éducation politique à  Kashgar, dans la province chinoise du Xinjiang , en septembre 2018. Thomas Peter / REUTERS

Le Congrès des Etats-Unis a une nouvelle fois mis en demeure Donald Trump de durcir le ton sur la Chine, mardi 3 décembre. Une semaine après avoir exprimé son soutien aux manifestants pro démocratie de Hongkong, la Chambre des représentants a adopté, à une écrasante majorité, un texte du Sénat incitant l’administration américaine à imposer des sanctions contre de hauts responsables chinois en réponse aux « détentions arbitraires de masse » des musulmans ouïgours dans la province du Xinjiang.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « China Cables » : révélations sur le fonctionnement des camps d’internement des Ouïgours

Une seule voix, républicaine, s’y est opposée. Le texte défendu par un élu démocrate et un autre républicain avait été adopté à l’unanimité au Sénat. Parce qu’il a subi des modifications à la Chambre, il devra être à nouveau soumis à la haute assemblée avant de parvenir sur le bureau du président. Ce dernier ne sera pas en mesure de le bloquer puisque, comme pour le texte visant Hongkong, il dispose d’un soutien suffisant au Congrès pour passer outre un éventuel veto. Le président des Etats-Unis a d’ailleurs ratifié la première loi, au grand dam de Pékin.

« Lavages de cerveau »

Donald Trump est pourtant resté jusqu’à présent silencieux sur le sort des Ouïgours, au contraire de son vice-président, Mike Pence, qui avait dénoncé, en octobre 2018, la situation du « million de Ouïgours » musulmans soumis dans des camps à « des lavages de cerveau ».

Le président des Etats-Unis sera d’autant plus incité à ratifier le texte que les âpres négociations relatives aux différends commerciaux entre les deux pays semblent durablement bloquées. Son impact éventuel devrait donc être limité. Mardi, Donald Trump a écarté la perspective d’un accord proche.

« A certains égards, je pense qu’il est préférable d’attendre après les élections [de novembre 2020], si vous voulez connaître la vérité », a-t-il indiqué soudainement en marge du sommet de l’OTAN à Londres, provoquant immédiatement un décrochage sur les places financières. « Je ne ferai pas un accord qui ne va pas être bon pour notre pays », a ajouté un peu plus tard le président des Etats-Unis.

Lire aussi Ouïgours : « Le but des centres de rééducation est d’endoctriner et de changer une population entière »

Cet accord américano-chinois avait été initialement annoncé pour le sommet du G20 organisé en Argentine, en novembre 2018, avant d’être repoussé à de nombreuses reprises. En octobre, Donald Trump avait redonné confiance en assurant être parvenu à un accord partiel, sans plus de détails, à l’issue de discussions avec le vice-président chinois Liu He, venu à Washington. Cette sorte d’armistice avait eu pour conséquence de geler une hausse de droits de douane sur des produits chinois prévue au cours du même mois.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: